Guadeloupe. Jean-Philippe Courtois reçoit le président du Gopio France

La visite de l’ambassadeur d’Inde en France, Shri Jawed Ashraf, dimanche 17 décembre, où Son Excellence a inauguré un mémorial aux premiers Indiens venus travailler puis s’installer en Guadeloupe au milieu du XIXe siècle, a été précédée par celle du président du Gopio France, Rajaram Mohan Musuwami à Capesterre Belle-Eau.

Rajaram Mohan Musuwami rend visite à la famille Kitterimoutou :

Le Gopio est une association fondée sur le principe d’unité dans la diversité avec une idée originale et généreuse. La France et l’Inde ont des cultures et richesses diverses qui nécessitent de réunir et partager. Nulle part ailleurs qu’en Guadeloupe, cette association n’a cette valeur humaniste.

En effet,depuis le milieu du XIXe siècle, des Indiens (essentiellement du sud du sous-continent) sont venus travailler en Guadeloupe, sous contrat, avant d’être libres de s’installer et de prospérer, ce qui n‘a pas été sans difficultés.

Au début du XXe siècle, les Indiens sont devenus citoyens français à part entière, jouissant de tous les droits grâce à l’action d’Henry Sidambarom, homme politique dont les parents étaient venus d’Inde.

Longtemps distendus, les rapports entre les citoyens français originaires d’Inde et les ressortissants Indiens, n’ont cessé, sous l’impulsion de particuliers puis d’associations, de se tisser.

Le Gopio a renforcé ces liens, d’autant que le gouvernement indien a permis que les descendants des Indiens dispersés dans une diaspora dynamique dans le monde économique et culturel puissent acquérir la nationalité indienne à côté de leur nationalité.

Rajaram Mohan Musuwami est un habitué de la Guadeloupe où il est venu à plusieurs reprises. Dimanche matin, guidé par Jean-Philippe Courtois, maire de Capesterre Belle-Eau, premier vice-président du Conseil départemental, et Danielle Minatchy, conseillère départementale, cette dernière spécialisée dans les recherches généalogiques des Indiens de Guadeloupe, il a visité une famille originale de Capesterre Belle-eau, celle de Pierre Kitterimoutou.

Rajaram Mohan Musuwami :

Une longue discussion a permis d’échanger sur les souvenirs des plus âgés qui ont connu pour certains leurs arrières-grands-parents, fils et filles des premiers arrivés en Guadeloupe, entre 1848 et la fin du XIXe siècle.

Pierre Kitterimoutou, avec beaucoup de plaisir, a pu dire quelques mots voire quelques phrases en hindi, l’une des langues de l’Inde, corrigées et traduites par Rajaram Mohan Musuwami.

Jean-Philippe Courtois veut resserrer encore plus les liens entre communautés en créant, à Capesterre Belle-Eau un mur de la mémoire, avec les noms des premiers Indiens débarqués en Guadeloupe au moment où les premiers esclaves libérés ont pu profiter de leur liberté retrouvée. Sur un même mur, les noms des uns et des autres sera symbolique d’un moment d’histoire important de la Guadeloupe. « Il y aura le nom des premiers Kitterimoutou, celui des premiers Courtois… »

Jean-Philippe Courtois :

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