Guadeloupe. Jean-Philippe Courtois fait le point sur les finances communales et les chantiers en cours et à venir

Le maire de Capesterre Belle-Eau, Jean-Philippe Courtois, a reçu la visite du secrétaire général de la préfecture, sous-préfet de la Basse-Terre, Maurice Tubul. Celui-ci était accompagné du représentant de la Direction régional des finances publiques et du représentant de l’Agence Française du Développement. Ils ont fait un point sur les chantiers en cours, les aides dont la commune peut bénéficier de la part de l’Etat et de l’Europe, les compléments qu’elle peut attendre des collectivités majeures, la mise en place du Contrat de Redressement Outre-mer (COROM). Entretien avec Jean-Philippe Courtois.

A combien se monte le déficit de Capesterre Belle-Eau ? Rappelons que vous avez intégré la mairie en héritant d’un déficit important légué par l’ancienne équipe.
Ce déficit est de 4,4 millions. Mais, nous travaillons à le résorber, ce qui a été remarqué par la Chambre régionale des comptes, d’ailleurs, et reconnu par les autorités.

Quel était-il il y a trois ans ?
Quand nous sommes arrivés à la mairie, ce déficit était de 7,8 millions. Ce qui est un déficit énorme pour une commune comme Capesterre Belle-Eau. Mais, nous avons fait face avec une équipe d’élus volontaires et un personnel communal attentif.

Quels chapitres sont les plus critiques ?
Le personnel, qui absorbe 68% de notre budget, et les fournisseurs extérieurs. Mais, l’un comme les autres sont nécessaires au fonctionnement de la commune.

Comment résorbez-vous ce déficit depuis votre prise de fonction ?
Nous recherchons de nouvelles recettes et nous diminuons la masse salariale avec le non remplacement des départs à la retraite.

Quoique ce déficit soit invalidant il ne semble pas incapacitant puisque vous investissez régulièrement. Comment faites-vous ?
Nous avons mis en place une ingénierie qui nous permet de solliciter, avec bonheur, des financements croisés ceci avec un soutien fort des collectivités majeures et un appel systématique aux fonds européens.

Vous êtes soutenu par l’Etat et les deux collectivités, Région et Département. Sur quels dossiers ?
L’éclairage public, pour 6 millions d’euros, et Capesterre Belle-Eau en avait besoin, et aussi le diagnostique parasismiques des écoles, écoles nombreuses et anciennes, la rénovation du stade pour pouvoir accueillir des compétitions, le financement des contrats des jeunes en chantier d’insertion (Capesterre Belle-Eau est l’une des communes les plus touchées par le chômage des jeunes, NDLR), la sécurisation du réseau complexe des routes départementales, avec l’exemple de celle de Fonds Cacao pour 1 million d’euros, les ports de pêche…

Où en sont les travaux de réparation depuis Fiona ? Souvenons-nous que la commune a été très impactée par les dégâts des eaux, avec des routes coupées, des ponts endommagés.
Nous poursuivons la reconstruction et la sécurisation. Le contexte post-Ukraine ralentit les approvisionnements mais ça avance.

La déchèterie sera-t-elle rénovée ?
Les travaux de la déchèterie ont débuté avec le concours de la Région et de la Communauté d’agglomération du sud Basse-Terre Grand Sud Caraïbes.

Le réseau des stations d’épuration sera-t-il restauré pour une meilleure efficacité ?
Le SMGEAG a inscrit dans ses priorités la rénovation de la STEP de Capesterre Belle-Eau après des échanges avec la municipalité. Les crédits seront au budget de 2024.

La zone d’activités économiques est-elle en voie d’être occupée ?
Les artisans ont finalisé leur démarche auprès du Conseil régional. Ils commencent à déposer leurs permis de construire. Ce qui est de bon augure pour le lancement de cette zone. Le centre commercial a déjà obtenu les autorisations de la commission départementale des affaires économiques.

Le COROM est important pour sortir votre commune du rouge. Que se passe-t-il ?
Ce sont près de 3 millions d’euros qui sont attendus sur 3 ans, plus une aide technique pour le suivi des dossiers stratégiques.

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