Depuis 20 ans, le Gip-Raspeg* œuvre aux côtés des professionnels de santé de Guadeloupe, mais aussi des patients et des familles pour une meilleure prise en charge. Entretien avec Jean-Claude Lucina, président du conseil d’administration.
Quelles sont les missions qui ont marqué les 20 ans d’existence du Gip-Raspeg en Guadeloupe ?
Jean-Claude Lucina : Le Gip-Raspeg a débuté son action en regroupant tous les acteurs qui prennent en charge les addictions. Puis, l’action s’est étendue à la périnatalité, et avec l’évolution de la réglementation, le Gip a regroupé l’ensemble des réseaux de santé du territoire. En 20 ans, nous sommes passé d’un réseau de soins par pathologie à un dispositif qui prend en charge le patient dans sa globalité. Sous la direction de Myriam Chollet, le Gip-Raspeg est devenu un élément fédérateur pour les acteurs de santé en Guadeloupe, particulièrement pour les libéraux.
Comment le Gip-Raspeg intervient-il auprès des patients et des familles ?
Le Gip-Raspeg a développé un dispositif d’éducation thérapeutique du patient. Pour les patients souffrant d’obésité, d’hypertension artérielle, mais aussi pour l’apnée du sommeil, l’obésité de l’enfant… Le Gip-Raspeg est présent sur les champs les plus importants en prenant en charge les personnes quels que soient leurs pathologies et leur âge. Les équipes mènent des actions de prévention et d’éducation à la santé sur l’ensemble des pathologies et sur tout le territoire en allant vers les populations, notamment lors des grandes manifestations.
Nous faisons de la prévention en amont et nous accompagnons aussi le patient pour qu’il vive mieux sa maladie avec l’éducation thérapeutique. Nous accompagnons aussi les personnes âgées en lien avec le Conseil départemental.
La structure fête ses 20 ans. Quelles seraient les priorités, selon vous ?
Les plus récents outils déployés par le Gip-Raspeg, il y a deux ans, le DAC, dispositif d’appui à la coordination et le DSRP, Dispositif Spécifique Régional en Périnatalité, nous ont permis de nous rendre compte que nous sommes allés vers les professionnels de santé, vers la population. Aujourd’hui, il faut que nous allions vers les élus pour connaître leurs attentes et améliorer la réponse de proximité apporté aux patients. L’autre priorité consistera à renforcer notre partenariat avec le Conseil départemental pour aller plus loin dans l’accompagnement des personnes âgées.
Ensemble, nous verrons comment le Gip-Raspeg peut mettre ses compétences à la disposition du territoire et du Département qui a en charge le social, les personnes âgées, les personnes porteuses de handicap.
Entretien : Cécilia Larney