C’était il y a tout juste 17 ans, jour pour jour. L’incendie d’un bazar chinois de la rue Sadi-Carnot à Pointe-à-Pitre faisait 8 morts, le 21 décembre 2007. Ce terrible incendie va marquer la ville et toute la Guadeloupe. Ce matin, à 10 heures, un hommage sera rendu aux victimes.
Un simple pétard va enflammer le bazar chinois de la rue Sadi-Carnot, à Pointe-à-Pitre, en fin d’après-midi du 21 décembre 2007. Il y a 17 ans.
Le magasin est encombré de matières inflammables : tissus, plastiques et des pétards. Les flammes vont littéralement emprisonner les personnes présentes à l’intérieur.
Pourquoi ? Parce que le feu a pris dans l’entrée du magasin, qu’il n’y a pas d’issue vers l’extérieur en dehors de cette entrée, comme dans 80% des magasins à Pointe-à-Pitre. Les malheureuses victimes ont été piégées dans l’incendie.
Catiuska Colombo, 24 ans et sa mère, Marie Colombo, 50 ans, l’épouse du gérant du bazar, Ling-Ling Ji et leur bébé de quelques mois, Marc Li, René Robert Joigny, 65 ans, Stéphane Lucbernet, 39 ans, Daryl Claudy Moulin, 16 ans à peine, sont les 7 victimes immédiates de l’incendie.
Saïd Faddoul, la 8e victime, va décéder quelques jours plus tard. Brûlé au 3e degré sur plus de 60% du corps, ce commerçant estimé, membre d’une grande famille pointoise, aura tenté, tout comme René Robert Joigny, de venir en aide en se précipitant dans le magasin en feu pour en tirer des blessés. Il va lui aussi succomber à ses blessures.
L’enquête va démontrer que quatre jeunes gens venaient d’être chassés du magasin. Par vengeance, ils ont jeté un pétard sur un étal d’explosifs exposés à la vente dans l’entrée du magasin. Ils seront jugés quelques années plus tard, tout comme l’ancien maire de Pointe-à-Pitre, le propriétaire de l’immeuble et le gérant du magasin.
Ce drame a profondément bouleversé l’archipel. Une chapelle ardente a permis aux Guadeloupéens de se recueillir. Aujourd’hui, les Pointois, les Guadeloupéens, vont se recueillir sur les lieux de ce terrible drame.
