Thérèse Tirolien, veuve du grand poète Guy Tirolien, est partie dimanche 15 août. Il y a cinq ans, Thérèse Tirolien avait assisté avec plaisir et émotion aux cérémonies consacrées par la commune de Grand-Bourg, pour le centenaire de la naissance de Guy Tirolien, son époux.
D’une nature discrète, Thérèse Tirolien s’en est allée discrètement.
Ary Chalus, président du Conseil régional, a tenu à rendre hommage à cette grande dame.
« Dès que je me rends à Marie-Galante, marcher avec elle dans les options qu’elle a choisies. Dès que le navire franchit la pointe de Folle-Anse et commence à longer Trois-Îlets.
Voici ces vers qui résonnent dans ma mémoire : « Je reconnais mon île plate, et qui n’a pas bougé. Voici les Trois-Îlets, et voici la Grande Anse. Voici derrière le fort les bombardes rouillées. Je suis comme l’anguille flairant les vents salés. Et qui tâte le pouls des courants. »
Ce début de conte somptueux, sorti de l’imaginaire d’un grand Guadeloupéen, rend mon chagrin encore plus lourd, et ma peine plus triste au moment où j’apprends la disparition de Thérèse Tirolien, la veuve du poète.
Cette femme singulière, inlassable défenseure de la cause des femmes, a marqué de son empreinte, dans la discrétion, la vie de son pays depuis 1977, date du retour du couple chez lui.
En ma qualité de président du Conseil régional, et au nom de tous mes collègues, je m’incline devant sa mémoire. Heureux d’avoir conçu, à ses côtés, le prix littéraire qui porte le nom de son époux.
Je salue sa longue expérience internationale sur les traces de son mari diplomate. Et comme nous pleurons chaque jour des morts, comme la tristesse habite nos âmes. Nous ne pouvons qu’espérer « qu’à force d’amour, demain il fera jour. »
A sa famille, à ses enfants Thérèse, Alain, Guy, à ses proches, je présente mes condoléances sincères. »
Photo : André-Jean VIDAL