Guadeloupe. Impact Economie Bleue : une semaine à Sainte-Rose

Du 7 au 12 novembre, la ville de Sainte-Rose, sous l’impulsion de son maire, Adrien Baron, sera à l’heure de l’Economie Bleue.

L’Economie Bleue est un concept développé par a Banque Mondiale. « Les océans sont non seulement source d’emplois et de nourriture, mais ils soutiennent également la croissance économique, régulent le climat et contribuent au bien-être des communautés côtières », explique celle-ci.

Selon l’OCDE, les océans apportent chaque année à l’économie mondiale une valeur ajoutée de 1 500 milliards de dollars.

En Guadeloupe, archipel, l’Economie Bleue peut avoir plusieurs facettes : la pêche, le transport, le tourisme, la protection du littoral (la mangrove mais pas que ça) pour un mieux-vivre, etc.

A Sainte-Rose, la municipalité ouvrira, ce mardi, le Premier Forum des Tiers-Lieux de Guadeloupe, avant de donner la parole au cours d’une table ronde aux partenaires institutionnels des tiers-lieux de Guadeloupe. L’après-midi sera consacrée à la recherche de partenariats.

Mercredi 8 novembre, ce sera l’ouverture ey Village olympique spécial Timoun (mur d’escalade, escrime VR, animation vélo électrique, tennis) et un match-racing avec les Ludic à la base nautique de Sainte-Rose Inter collèges / UNSS.

Jeudi 9 novembre, l’ouverture protocolaire avec ODYSSEA, puis le Vvillage des métiers de la mer et le départ des 100 jeunes avec le Cluster Maritime.

Vendredi 10 novembre, Village des métiers de la mer et CANBT / Job dating avec le Pôle emploi, Sentwöz ka dansé (Fitness pour tous) et Ciné Woulé « La couleur de la victoire ».

Samedi 11 novembre, Marché agricole, culinaire et artisanal, Grand podium musical et BBQ géant avec les produits de la mer Marché nocturne (ArtiGwa) (éco-conception, ventes…).

Dimanche 12 novembre, Course de voile traditionnelle, Ouverture Fan Zone « Diffusion de la course sur écran géant, animation jeux, cadeaux à gagner ».

L’Economie Bleue en chiffres

La FAO estime que près de 60 millions de personnes dans le monde sont employées dans la pêche et l’aquaculture ; la majorité d’entre elles vivent dans des pays en développement et pratiquent une pêche de capture artisanale. En 2016, la production halieutique et aquacole mondiale a représenté environ 171 millions de tonnes avec une valeur à la « première vente » estimée à 362 milliards de dollars, les exportations générant plus de 152 milliards de dollars, dont 54 % provenant de pays en développement. En outre, pour quelque 3,2 milliards de personnes, le poisson constitue près de 20 % de l’apport moyen en protéines animales, et cette proportion est encore plus élevée dans les pays pauvres.
La santé des océans, des côtes et des écosystèmes d’eau douce est primordiale pour la croissance économique et la production alimentaire, mais elle est également essentielle à la lutte contre le réchauffement climatique. Les mangroves et autres habitats végétaux marins sont des « puits de carbone bleu » qui peuvent fixer 25 % (a) des émissions de CO2, mais aussi des remparts contre les tempêtes et les inondations côtières. Inversement, le réchauffement des océans et le dioxyde de carbone présent dans l’atmosphère entraînent une acidification des océans qui menace leur équilibre et leur productivité.
Or si les ressources marines stimulent la croissance et la richesse, les activités humaines les poussent au bord de la catastrophe. Les stocks de poissons ont diminué en raison de la surpêche. La proportion des stocks exploités à un niveau non biologiquement durable, qui était de 10 % en 1974, atteignait 33 % en 2015 tandis qu’environ 60 % des stocks étaient exploités au maximum. En cause, notamment, la pêche illicite, non réglementée et non déclarée, qui se chiffre à quelque 26 millions de tonnes de poisson par an, soit plus de 15 % des prises totales. Par ailleurs, la surpêche et la surcapacité représentent un manque à gagner de près de 80 milliards de dollars par an (a). Les habitats halieutiques pâtissent eux aussi de la pollution, de l’aménagement du littoral et des pratiques de pêche destructrices qui entravent la reconstitution des stocks de poissons.
Grâce à une meilleure gestion des pêches, à des investissements dans l’aquaculture durable et à la protection des habitats essentiels, il est possible de restaurer la productivité des océans et d’engendrer des bénéfices pour des milliards de personnes dans les pays en développement, tout en assurant aux populations côtières croissance, sécurité alimentaire et emplois pour l’avenir.
Les océans sont particulièrement menacés par la pollution plastique. Chaque année, environ 8 millions de tonnes de plastique provenant de sources terrestres finissent dans les océans. On retrouve des microplastiques dans le monde entier, dans la chaîne alimentaire, l’air, les océans, l’eau de pluie et la glace dans l’Arctique. La pollution par le plastique porte atteinte aux économies, aux écosystèmes et à la sécurité alimentaire, et pourrait avoir des répercussions sur la santé publique. La lutte contre la pollution plastique est complexe, multisectorielle et spécifique à chaque pays ; elle nécessite de mettre un terme aux rejets en améliorant la gestion des déchets solides, en créant des économies circulaires (suivant les principes des « 3R » : réduire, réutiliser, recycler) et en encourageant le nettoyage et le ramassage des déchets.

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