Il a 24 ans. Il vient d’être interpellé dans le 18e arrondissement de Paris pour un viol commis en mars 2018… à Marie-Galante.
Le 3 mars 2018, à Grand-Bourg de Marie-Galante, une femme âgée de 93 ans était victime d’un viol à son domicile. Un jeune homme était entré chez elle, visage masqué, pour lui imposer un rapport sexuel avant de s’enfuir. Fuite qui aura duré… cinq ans.
Mais, les gendarmes sont tenaces. Immédiatement prévenus par l’entourage de la vieille dame, ils ont procédé aux constatations d’usage, envoyant la dame chez un médecin afin qu’il procède à un examen complet et à des prélèvements. De même, dans la maison de la victime, ils saisissaient aux fins d’expertise la chemise de nuit, qui s’avérera porteuse de traces d’ADN.
Sur l’île, c’est l’émoi. Mais, l’enquête pour retrouver l’individu s’avère vaine.
En fait, le jeune homme a quitté l’île, et même la Guadeloupe pour se rendre à Paris. Là, il aurait commis deux viols, un en 2018, l’autre en 2020, dans le 19e arrondissement, procédant chaque fois de la même façon, le visage recouvert d’un tissu blanc, sans doute pour masquer une particularité physique.
Recherché, il va être repéré par la PJ de Paris. Surveillé, il conduit les enquêteurs jusqu’à son appartement, rue de Crimée, dans le 18e arrondissement.
L’étau se resserre.
Mais, malgré la concordance entre l’ADN recueilli sur la chemise de nuit de la dame violée à Marie-Galante et son ADN, il nie. Et affirme qu’il ne comprend pas comment son ADN a pu se trouver sur cette pièce de tissu. Il reconnaît, cependant, qu’il était à Marie-Galante au temps du viol…
Ecroué, il devrait être présenté devant le juge d’instruction près le tribunal judiciaire de Pointe-à-Pitre chargé du dossier.