Guadeloupe. Hervé Mariton, président de la FEDOM : « Il n’y a pas d’avenir des Outre-mer sans développement des entreprises

Le président de la Fédération des entreprises des outre-mer (FEDOM) et ancien ministre Hervé Mariton est en déplacement en Guadeloupe depuis le 22 jusqu’au 27 octobre 2022.
Un certain nombre de séquence de travail sont prévues avec LEs adhérents (UDE-MEDEF, CMA CGM, CCI-IG, GPMG…) ainsi qu’avec le Président de la Région de Guadeloupe et les services déconcentrés de l’Etat. Entretien

Quel est le but de cette tournée antillaise ? 

La FEDOM (Fédération des entreprises des Outre-mer) est l’association qui défend et promeut les entreprises des Outre-mer. Comme président de la FEDOM, je me dois de venir à la rencontre de nos adhérents et d’échanger, sur le terrain, sur les enjeux économiques actuels et sur les perspectives d’avenir. Ma conviction est qu’il n’y a pas d’avenir des Outre-mer sans développement des entreprises. Les questions institutionnelles sont souvent mises en avant ; nous insistons sur l’importance des entreprises, pour le développement de l’économie, de l’emploi.

En Guadeloupe, Fiona a ravagé certains secteurs économiques, comme la banane, certaines régions comme la Basse-Terre. Des entreprises ont été impactées. L’Etat a déclenché l’Etat de catastrophe naturelle. Que faire d’autre, selon vous ? 

La Fedom est toujours active à mobiliser l’Etat sur les soutiens nécessaires aux entreprises. Nous l’avons fait avec efficacité pendant la crise COVID, nous le faisons dans la crise énergétique actuelle. Nous sommes bien sûr à disposition des entreprises et des organisations locales si elles ont besoin de notre intervention dans la période actuelle. Notre travail se fait en lien étroit avec les CCI, les Medef locaux, la CPME, les associations de promotion de l’industrie, les autres organisations … Et un exemple tout récent : la prolongation de l’aide fiscale à l’investissement pour les travaux de protection cyclonique des logements.

En Martinique et en Guyane, les élus (les chefs d’entreprises aussi) se plaignent de l’insécurité quasi permanente. D’ailleurs, Gérard Darmanin a fait des annonces en Guyane et Martinique (des brigades de gendarmerie supplémentaires). Quel est votre sentiment à ce propos ?

Oui, la sécurité est une nécessité pour les entreprises. L’insécurité pénalise l’activité, renchérit les coûts, complique les embauches. Elle est sans doute une des causes du déclin démographique. La responsabilité de l’Etat est engagée. Nous devons à la fois exiger de l’Etat des résultats et encourager son action.

La saison de croisière a débuté, avec 400 paquebots prévus pour les deux îles (Guadeloupe et Martinique). La saison touristique va commencer dans un mois. Que diriez-vous aux acteurs du tourisme ? Et aux touristes qui cherchent une destination de vacances ?

Soyons accueillants envers les croisiéristes. Réfléchissons à l’avenir de la croisière, plus durable, plus curieuse des patrimoines naturels et cultures de nos îles. Préparons l’accueil des touristes à Pointe-à-Pitre et à Fort-de-France dans les magasins en proposant des achats en duty free, opportunité à laquelle la Fedom a travaillé. Ce peut être bon pour le développement du commerce des villes.

La saison de croisière a débuté, avec 400 paquebots prévus pour les deux îles (Guadeloupe et Martinique). La saison touristique va commencer dans un mois. Que diriez-vous aux acteurs du tourisme ? Et aux touristes qui cherchent une destination de vacances ?

La Route du rhum est une très belle occasion de promotion de la Guadeloupe. Il est préférable de ne pas pratiquer l’anti-jeu !

On fustige CMA-CGM de faire « des bénéfices indécents ». Faut-il ainsi qualifier une entreprise française, 3e transporteur mondial, qui emploie 150 000 personnes ?

CMA-CGM a fait des propositions pour contribuer à diminuer l’écart de prix entre la métropole et les Antilles. CMA-CGM a eu cette belle idée d’encourager l’essor des activités liées au numérique en installant Zebox en Guadeloupe. Essayer d’aller plus loin, oui ; cogner sur une entreprise, ce n’est pas notre style, ni notre mission. Je le redis : les entreprises sont essentielles à l’avenir de la Guadeloupe, de la Martinique. C’est vrai pour les TPE, les PME ; c’est vrai pour les grandes entreprises aussi.

Facebook
Twitter
LinkedIn
WhatsApp
Email

Actualité

Politique

Economie

CULTURE

LES BONS PLANS​