Harry Durimel : « Je suis un maire engagé mais je ne suis pas Mad Max ! »
La voix est lasse. Comme un boxeur groggy ou un athlète qui a perdu le souffle. Dans un audio qui circule sur les réseaux sociaux et qu’il a envoyé aux médias, Harry Dutimel, maire de Pointe-à-Pitre,fait part de son amertume : « Je ne veux mettre ma santé en danger. Quand je vois comment Cédric Cornet qui passionnément faisait son travail a perdu la vie. Je vais probablement remettre le tablier, trop c’est trop ! Je suis un maire engagé mais je ne suis pas Mad Max ! »
Harry Durimel, maire de Pointe-à-Pitre : « Pointe-à-Pitre est un coupe-gorge ! » Pourquoi ? Parce que les parents ne surveillent pas leurs enfants qui sont livrés à eux-même, qui brulent les poubelles et coupent à la meleuse des vélos mis à la disposition de tous. Les policiers municipaux protègent les agents qui nettoient les rues. « Où sont les policiers de la Police nationale qui sont obligés de travailler la nuit pour protéger la ville de la guérilla permanente ? », interroge-t-il, soulignant que le chef de l’Etat, Emmanuel Macron est prêt à envoyer des troupes en Ukraine tandis qu’à Pointe-à-Pitre il n’y a pas de moyens humains ou matériels suffisants pour enrayer la spirale de la violence.
C’est un élu triste, aigri, malheureux, qui s’exprime durant près de 3 minutes 30, pour dire son ras le bol. Il ne comprend pas comment rien n’est fait — ou très peu — pour protéger les touristes qui descendent des paquebots et déambulent dans les rues tandis que des petites bandes d’adolescents guettent le moment où ils pourront leur tomber dessus, les dépouiller.
En fait, Harry Durimel avait déjà livré ses sentiments et sa lassitude, lors du point de presse de la procureure Caroline Calbo, cette semaine, après une terrible agression dont avaient été victimes quatre femmes, agressées à coups de couteau dans les rues de Pointe-à-Pitre.
