Redevenu simple conseiller départemental en attendant sa réélection à la tête de la collectivité départementale, Guy Losbar est président du GUSR, le principal parti en Guadeloupe.
Il s’exprime pour la première fois depuis le début de cette crise qui, de sociale est devenue crise de société.
Sur les exactions constatées depuis trois nuits dans l’archipel : « Je condamne et dénonce les actes de violence et les incendies qui sont symboles de destruction d’un pays qu’il faut reconstruire. Il faut faire peuple, être solidaires et non tout détruire. Je vois les commerces incendiés, détruits, avec des commerçants, qui sont des gens du pays, qui se retrouvent avec le fruit de leur travail évanoui dans l’incendie. Je vois aussi les centaines de salariés de ces entreprises qui vont venir grossir les rangs des chômeurs. »
Guy Losbar en appelle à une union des élus, avec une seule parole.
« Toutes les collectivités ont été renouvelées il y a un an, avec une volonté de changer les choses, d’avoir un langage commun, celui de la solidarité envers les jeunes, envers les Guadeloupéens. Quand je dis qu’il faut domicilier les responsabilités en Guadeloupe, il y a des gens qui ne comprennent pas. Ce que nous voulons c’est que, comme dans d’autres territoires français, en Polynésie, en Nouvelle-Calédonie, on confie aux élus qui connaissent les problématiques, les populations, plus de pouvoirs en matière de santé. »
Sur la réunion avec le Premier ministre et les ministres de la Santé, Olivier Véran, et des Outre-mer, Sébastien Lecornu, le président Guy Losbar : « Je propose qu’on sursoie aux sanctions contre les soignants et les sapeurs-pompiers. Qu’on mette en place des tests gratuits pour ces catégories afin qu’elles ne soient pas un risque pour les malades. Je souhaite qu’on étudie d’autres pistes pour soigner les malades, pour protéger les soignants. »
Et de conclure : « Il faut redonner espoir aux jeunes, à la population toute entière. Il faut que le Premier ministre annonce des choses positives pour calmer la crise sociale et calmer cette explosion de violence. »
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