L’année 1975 a été une année de protestation des ouvriers de la canne. Une étape de la vie sociale en Guadeloupe qui a notamment permis une évolution du traitement financier dans l’industrie cannière sur le territoire.
Il y a 50 ans, en 1975, les planteurs et les ouvriers du secteur sucrier, en Guadeloupe, réclament l’amélioration de leurs conditions de vie. Leurs revendications portaient sur les salaires et la revalorisation du prix de la tonne de canne.
Après plusieurs semaines de manifestation et de l’occupation du site de Grosse montagne à Lamentin, la situation n’avait guère évolué car l’industriel avait fait le choix de jouer le pourrissement et l’essoufflement du mouvement de contestation. Il avait d’ailleurs fait appel à des travailleurs étrangers pour compenser l’absence des ouvriers sur les exploitations du nord Basse-Terre.
Cette décision a mis le feu aux poudres, et a déclenché un renforcement de la mobilisation autour des syndicats ouvriers de l’époque. Un autre élément a contribué à la remotivation populaire : l’appel du père Chérubin Céleste. L’homme d’église a entamé un jeûne illimité en soutien à la mobilisation du monde paysan. Face au comportement de l’usinier et à l’omniprésence des forces de l’ordre sur le terrain, la décision du père Céleste de cesser de s’alimenter a favorisé le changement de ton du côté de l’industriel.
Cette étape de la vie sociale a marqué une évolution de la société guadeloupéenne. La prise en compte du créole, son entrée dans l’église, la transformation du gwoka comme l’un des moteurs de la culture guadeloupéenne…
Une édition spéciale présentée par Alex Robin avec plusieurs invités : Collette Jean-Marie, Guy Balagne, Lucien Gayadine, Ismard Oguenin, le père Serge Plocoste.
Mercredi 9 avril, à 20 h 05 sur Guadeloupe La 1e