Alain Sorèze Eugène, conseiller municipal pointois, est intervenu lors du dernier conseil, pour critiquer la gestion municipale. Nous avons publié cette intervention. Jimmy Louis, adjoint au maire, en charge de la Communication et du Numérique, lui répond ici.
M. Sorèze semble regretter que le rapport d’orientations budgétaires mette en avant la convention COROM et ne souligne pas assez d’autres efforts entrepris. Sans doute aurait-il préféré un document davantage inspiré par sa propre vision des finances municipales. Malheureusement, la réalité, souvent cruelle, s’obstine à contredire ses attentes : le ROB 2025 démontre que le redressement de la ville ne repose pas sur une aide extérieure providentielle, mais bien sur une gestion rigoureuse et des choix politiques assumés. Entre 2021 et 2024, le déficit est passé de -38,89 millions d’euros à -4,5 millions d’euros, et l’autofinancement est redevenu positif (5,8 M€ en 2024). Un simple hasard, sans doute ?
M. Sorèze laisse aussi entendre que son intervention en Conseil municipal en 2017 aurait marqué un tournant décisif. Une contribution visiblement si puissante que le déficit a continué à se creuser jusqu’en 2020… Ce n’est qu’à partir de cette date, avec la nouvelle équipe municipale, que des mesures concrètes ont permis d’inverser la tendance. Faut-il en conclure que ses talents prophétiques n’ont été reconnus que trop tard ?
Autre point fascinant : sa dénonciation du management municipal et des commissions qui, selon lui, ne se réuniraient pas. Voilà une critique audacieuse, surtout de la part de quelqu’un dont la propre commission, celle du sport, n’a jamais tenu une seule réunion. Mais peut-être avons-nous là une nouvelle forme de management invisible, si subtil que personne ne l’a perçu, pas même ses membres. Il faut reconnaître que cette capacité à exiger des autres ce que l’on ne s’applique pas à soi-même témoigne d’une certaine souplesse intellectuelle…
Sur la gestion du personnel, M. Sorèze ne déçoit pas non plus. Selon lui, l’organigramme général de la ville relèverait du Conseil municipal. Une vision pour le moins originale, qui oublie le rôle du Comité Social Territorial (CST), lequel a pourtant validé cet organigramme à la majorité le 23 novembre 2023. À côté de cela, 240 promotions de carrière ont été accordées, un plan de formation a été déployé, et un dialogue social renforcé a été instauré. Une gestion bien réelle, mais qui, visiblement, a échappé à son radar sélectif.
Quant au Plan Pluriannuel d’Investissement (PPI), M. Sorèze semble y voir une collection de dépenses superflues. Pourtant, avec 77,7 M€ investis dans des projets structurants (éclairage public solaire, modernisation des infrastructures sportives et culturelles, rénovation des espaces urbains), ce PPI s’appuie sur une stratégie financière responsable, sans recours excessif à l’emprunt. Une rupture nette avec les pratiques du passé. Peut-être est-ce cela, au fond, qui le dérange tant ?
Enfin, sur la situation budgétaire, les chiffres parlent d’eux-mêmes : réduction drastique du déficit, autofinancement positif, baisse de l’endettement de 45 M€ en 2019 à 32,14 M€ en 2025.
En définitive, son intervention repose sur une lecture sélective et une indignation à géométrie variable. Le Rapport d’Orientation Budgétaire 2025, lui, témoigne d’une gestion active et responsable :
✅ Une trajectoire financière redressée et maîtrisée.
✅ Une organisation municipale modernisée.
✅ Une gestion du personnel structurée et validée.
✅ Un PPI ambitieux mais équilibré.
✅ Une dette réduite et une trésorerie stabilisée.
À quelques mois des élections, M. Sorèze enfile le costume de l’opposant indigné, préférant semer le doute plutôt que reconnaître les avancées réelles. Une stratégie politicienne classique, mais qui ne trompe personne.
Jimmy Louis, Adjoint au Maire, délégué à la Communication et au Développement Numérique