Guadeloupe. Faits divers : interpellations musclées en marge du carnaval

Dimanche 12 février, aux alentours de 22 h 15, non loin de la tour Cécid à Pointe-à-Pitre, les policiers de la BAC ont été pris à partie par un groupe de personnes particulièrement hostiles à l’interpellation d’un individu porteur d’une arme de poing.

« Un second individu a tenté de s’opposer à cette interpellation, s’ensuivant de multiples jets de projectiles, de cailloux et de mobiliers urbains, explique Laurent Chavanne, directeur territorial de la police nationale (DTPN). Afin de s’extraire et de protéger les deux mis en cause de cette situation, ils ont fait usage de grenades de désencerclement, de grenades lacrymogènes et de lanceur de balles de défense (LBD). Aucun coup de feu n’a été tiré. »

Au cours de cette soirée, six individus ont été interpellés dont deux porteurs d’une arme à feu, deux véhicules de police ont été dégradés et quatre policiers ont été blessés.

« La police nationale de la Guadeloupe déplore ces agressions et condamne fermement ces agissements. Depuis le début de l’année, nous constatons une augmentation des violences et de faits de détention illégale d’armes à feu. En marge des déboulés carnavalesques, 13 armes ont été saisies par les policiers et sept d’entre eux ont été blessés en intervention », précise le DTPN qui réaffirme son soutien aux fonctionnaires de police « qui œuvrent au quotidien, avec abnégation et professionnalisme pour la sécurité de tous. »

La réaction d’Olivier Serva, député de la Guadeloupe (1ère circonscription).

Olivier Serva.

« Nous assistons à une montée irrépressible des violences en tout genre au sein de notre archipel.
Je souhaite par la présente apporter tout son soutien aux fonctionnaires de police qui effectuent un travail difficile en risquant leur vie quotidiennement-à l’instar de ce policier traîné sur plusieurs mètres en marge du carnaval aux Abymes. Une fusillade à Pointe-à-Pitre
(qui a été démentie par le DTPN, NDLR) à une fois de plus entaché notre beau carnaval.
Le rôle de l’Etat, et singulièrement de son ministre de l’intérieur et des Outre-mer, est précisément d’assurer la sécurité de ses concitoyens, notamment en allouant les moyens nécessaires au bon fonctionnement des forces de police.
Sa fonction n’est pas de se perdre en invectives stériles qui rajoutent de la défiance entre les territoires et l’Etat.
La sécurité de notre territoire et de sa population doit être une priorité et la prolifération des armes doit être un combat à mener sérieusement. »

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