Valérie Mousseeff, cheffe d’établissement, a accueilli le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, à la centrale pénitentiaire de Baie-Mahault mercredi après-midi. Près de cinq cents détenus, l’établissement craque de toutes parts. C’est pour cela qu’on va lui adjoindre une extension pour accueillir trois cents détenus de plus d’ici 2026.
Le ministre s’est entretenu avec la cheffe d’établissement, son staff de direction, les surveillants avant de se diriger vers un petit pré qui accueillera, dans deux ans, les bâtiments de l’extension.
On oublie, mais il ne manque pas de le rappeler, qu’Eric Dupond-Moretti a eu plusieurs vies : il a fait 36 petits boulots avant d’endosser la robe d’avocat puis devenir ministre de la Justice. Donc, gâcher du ciment, fabriquer du béton, poser un parpaing ne lui est pas tout à fait étranger.
Le garde des Sceaux a manié la truelle puis attrapé des deux mains un lourd parpaing qu’il a posé, première pierre symbolique plus ou oins à l’endroit où, comme l’a un officiel, « il y aura une cour de promenade. »
Le ministre n’a pas refusé de faire des images avec de nombreuses personnalités présentes, friandes d’être photographiées avec lui. C’est qu’il est, outre le garde des Sceaux de la République française, un brillant avocat qui a 145 acquittements aux assises à son actif. Vedette médiatique, il a été choisi par Emmanuel Macron pour être le ministre de la Justice de son second quinquennat. Estimant, sans doute, que véritable professionnel du droit appliqué — parfois dans des conditions difficiles — il serait le mieux à même de faire bouger une institution, la Justice, un peu planplan.
