Guadeloupe. En mémoire des événements de Grosse Montagne

Twa jou pou gloriyé grèv a ouvriyé é péyizan an kann : commémoration du cinquantenaire des événements de Grosse Montagne.

Le Département Guadeloupe est aux côtés de l’UPG et du MRJC pour organiser la commémoration du cinquantenaire des événements de 1975, à Grosse Montagne.

Le programme de cette manifestation intitulée Twa jou pou gloriyé grèv a ouvriyé é péyizan an kann se déroulera comme suit :

• Vendredi 25 avril 2025
– à partir de 17 h 30, à la médiathèque de Lamentin : projection du film documentaire La machette et le marteau d’Edouard Glissant, suivie de témoignages et d’un débat ;

• Samedi 26 avril 2025
– 12 h 30 : déjeuner à la salle des fêtes de Lamentin,
– 18 h 30 : veillée populaire au parc de Verdure (théâtre, contes, poésie, slam et « kout tanbou »).

• Dimanche 4 mai 2025
– A la chapelle de Grosse-Montagne : hommage au Père Chérubin Céleste, avec à 7 heures un marché paysan et à 9 heures, une messe.

Un pan d’histoire

Chérubin Céleste, prêtre engagé. @DR

Pour rappel, il y a 50 ans, la section de Grosse Montagne, à Lamentin, a été le théâtre d’un mouvement populaire sans précédent, qui aura un impact significatif sur toute la société guadeloupéenne.

Ce mouvement est né de la grève des ouvriers et paysans pauvres du secteur sucrier, organisés au sein de l’Union des travailleurs agricoles (UTA), l’Union des paysans pauvres de Guadeloupe (UPG) et de l’Union.

Face à leurs revendications portant sur des salaires décents et un prix de la tonne de canne permettant de vivre de leur labeur, les ouvriers et paysans n’ont reçu d’autre réponse que la tentative des usiniers de briser la grève, en faisant appel à de la main d’œuvre extérieure et la répression.

Le 22 mars 1975, le père Chérubin Céleste a entamé un jeûne illimité en soutien au combat des ouvriers et paysans.

Cette décision a déclenché un important mouvement populaire qui s’est soldé par la victoire des ouvriers et des paysans.

Ces événements ont contribué à l’élévation de la conscience politique de la jeunesse guadeloupéenne et au développement des pratiques culturelles guadeloupéennes, singulièrement du gwoka, et du créole.

Ce progrès culturel a également influencé les pratiques cultuelles : « kréyòl é gwoka rantré légliz ».

Pour les partenaires engagés dans l’organisation de cette commémoration, il paraît important de faire de ce cinquantenaire un instant de transmission.

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