En visite officielle à Amiens, le président de la République, Emmanuel Macron, a été interpellé sur la situation en Guadeloupe où les barrages sont toujours aussi nombreux ce lundi matin. En fin de journée, le Premier ministre Jean Castex doit rencontrer à leur demande les parlementaires et présidents des collectivités majeures de la Guadeloupe.
« Le ministre des Outre-mer, comme le ministre de l’Intérieur, ont dirigé eux-mêmes la cellule de crise. Samedi, le ministre des Outre mers, dès le début des événements, a été en suivi direct. Il y a un préfet qui représente le gouvernement qui est sur place. Moi, je veux d’abord dire aux Guadeloupéennes et aux Guadeloupéens que la Nation, depuis le début de cette crise, est à leurs côtés.
Nous avons déployé tous les moyens. Tous les soutiens, les matériels, comme c’était nécessaire, comme nous l’avons fait avec tous les territoires ultramarins. La nation est en solidarité. Nous y avons déployé aussi les médecins, les soignants, quand c’était nécessaire. »
Sur la réticence des Antillais à se faire vacciner : « Je voudrais remercier les Guadeloupéennes et les Guadeloupéens qui ont adhéré progressivement et de plus en plus à la vaccination. Et quand je regarde les chiffres des dernières semaines, i ne faudrait pas qu’une minorité très active fasse mentir ces chiffres. Il y a une adhésion croissante à la vaccination parce que les Guadeloupéennes et les Guadeloupéens comme les Martiniquaises, les Martiniquais, les Guyanaises, les guyanais, l’ensemble de nos ultramarins ont compris.
C’était la solution et ils ont compris aussi que c’est grâce à la solidarité nationale qu’ils peuvent avoir accès à ces vaccins là où dans la région d’autres aimeraient les avoir.
Notre priorité, c’est de continuer à convaincre que la vaccination est la meilleure protection. Et ne rien céder au mensonge, au détournement d’information et à la manipulation par certaines et certains de cette situation.
Et je veux remercier tous nos soignants qui sont évidemment aux avant-postes en Guadeloupe et qui se sont vaccinés. »
Sur la crise sociale : « Il y a une une situation qui est très explosive, qui est liée à un contexte très local. À des tensions qu’on connaît, qui sont historiques. Et aussi à certains intérêts qui cherchent un peu à utiliser ce contexte et l’anxiété. Expliquer, expliquer, expliquer, convaincre, convaincre, convaincre, parce qu’on ne joue pas avec la santé. Et on ne peut pas utiliser la santé des Françaises et des Français pour mener des combats. »
Et de conclure son propos : « Il faut que l’ordre public soit maintenu. Je sais combien, là aussi, la Guadeloupe a droit à la quiétude et donc il faut que, dans le calme, le respect de chacun, on retrouve la quiétude de la République. C’est à cela que nous sommes attachés. Je pense qu’il ne faut pas du tout céder aux injonctions d’une toute petite minorité. »