Guadeloupe. Education : pourquoi les syndicats seront mobilisés le 1er février ?

L’intersyndicale de l’Education affiche sa détermination à obtenir plus de moyens pour une école de qualité. Un appel à la grève est lancé pour le 1er février.

Il y a les annonces… et la réalité. Entre les deux, il peut y avoir un monde. C’est le triste constat des organisations syndicales de l’Education. Réunis en intersyndicale, la FSU, l’UNSA, le SPEG, le SNETAA/FO, la FAEN/SNCL, le SEP/CGTG…. entendent donner de la voix, le 1er février, pour refuser « la casse de l’Education nationale ». Suppressions de postes, réformes non concertées, personnels administratifs en souffrance, absence de formation, de revalorisation des salaires, difficultés à remplacer les enseignants absents… sont quelques-unes des revendications qui seront portées par les syndicats le 1er février et au-delà, si besoin.

« Il faut en finir avec les suppressions de postes ! »

Eddy Ségur, de la FSU Guadeloupe

« Les moyens sont insuffisants, voire inexistants pour conduire les élèves vers la réussite, déplore Eddy Ségur, Secrétaire général de la FSU Guadeloupe. Il faut en finir avec cette politique de suppressions de postes ! Quand on tient compte de la condition sociale des élèves de notre académie, nous sommes sous-dotés en Guadeloupe. Dans ces conditions, comment faire réussir le petit Guadeloupéen ? Nous devons avoir plus de moyens pour permettre un meilleur encadrement. Nous ne voulons pas de cette casse de l’Education nationale. »

La revalorisation des salaires est aussi un point d’achoppement pour l’intersyndicale Education. « Aujourd’hui, à Bac+5, nous sommes très mal payés dans l’Education nationale et, avec l’inflation galopante, notre pouvoir d’achat a été diminué de 10 à 15 % », souligne la FSU Guadeloupe.

Une réalité qui n’encourage pas les potentiels candidats à s’engager dans l’Education nationale qui peine de plus en plus à recruter.

Cécilia Larney

Des personnels en souffrance

Les personnels administratifs de l’Education nationale ne sont guère mieux lotis. Depuis deux ans, la mise en place de nouveaux outils engendrerait de la souffrance au travail. « Les applications sont plus compliquées, mal conçues et génèrent du mal-être au travail, d’autant que sur certains sites, le débit Internet ne suit pas pour utiliser ces outils de manière optimale, dénonce Michel Letapin, Secrétaire général de l’UNSA Guadeloupe. Les formations du personnel administratif ne sont pas à la hauteur ! Les collègues sont dans l’impossibilité de réaliser dans un calendrier précis les tâches dévolues à un gestionnaire. Les arrêts de travail se multiplient en réponse à cette souffrance. »

Une autre conséquence moins joyeuse pour les uns : l’absence de paye ou une paye tronquée, alors que d’autres se voient attribuer un trop-perçu… « Au national, indique Michel Letapin, 40 % des gestionnaires ont démissionné à cause de ce problème. La saignée continue : même les jeunes diplômés de l’Institut Régional d’Administration qui ont réussi au concours abandonnent face à ces applications. »

L’amélioration des applications et la mise en place de formations suffisantes pour les personnels figurent au nombre des revendications que portera l’UNSA Education, le 1er février.

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