Personnels d’encadrement, d’inspection, directeurs d’école et personnels du rectorat de Guadeloupe ont fait leur rentrée ce mardi 29 août, avec la rectrice Christine Gangloff-Ziegler, à l’Université des Antilles.
Quelles seront les priorités de cette nouvelle année scolaire ?
En plus des priorités nationales qui ont été rappelées par le ministre de l’Education nationale, il y a les déclinaisons académiques. Nous accorderons une attention particulière à l’élévation du niveau, notamment grâce au travail qui sera effectué autour des savoirs fondamentaux, mais aussi sur le renforcement du pilotage administratif et pédagogique, spécifiquement sur le temps scolaire aux 1er et 2e degrés.
Les moyens, humains notamment, seront-ils au rendez-vous ?
Nous avons, chaque année, une amélioration des taux d’encadrement : les élèves sont mieux accompagnés. Il y a eu des baisses de moyens, mais en même temps des baisses encore plus importantes d’élèves. En améliorant notre taux d’encadrement, nous pouvons disposer de marges de manœuvre. Parallèlement, nous travaillons à l’amélioration des services, en concertation avec les chefs d’établissement et à une meilleure coopération entre les uns et les autres.
Les efforts des équipes pédagogiques pourraient-ils suffire ?
C’est sûr qu’il faut qu’on travaille main dans la main avec les parents. C’est indispensable : les enfants sont présents à l’école moins de 13 % de leur temps. On ne peut pas penser que l’école peut tout : il faut que les parents accompagnent leurs enfants au mieux ou qu’ils nous fassent confiance pour aider leurs enfants.
Dans ce système de coéducation, il y a un certain nombre de dispositifs : Devoirs faits, Vacances apprenantes… Dans un Cité éducative, nous allons expérimenter l’accueil des élèves de 7 heures à 18 heures pour permettre aux élèves de disposer d’espaces sereins : pour certains c’est difficile de travailler à la maison.
Cette année scolaire sera marquée par un nouveau changement dans le calendrier du baccalauréat…
Nous établirons le planning des épreuves très rapidement, d’ici la mi-septembre, ce qui nous donnera une vision de la réorganisation. Le déplacement des épreuves de spécialités en juin est lié à l’absentéisme de certains élèves. Ils considéraient qu’ayant fait leurs calculs, ils avaient les points suffisants pour obtenir le bac et ils n’estimaient pas nécessaire d’être présents en cours. Ce qui est dommage. La Terminale, ce n’est pas juste avoir le bac, c’est se préparer à l’enseignement supérieur.
Par exemple, dans le pilotage du temps scolaire, nous travaillons à la diminution des formations ou réunions au moment où les enseignants devraient être face aux élèves. Une mission nationale a été mise en place sur ce sujet. Pour qu’ils réussissent, il est important que les élèves bénéficient de tout le temps scolaire qui est prévu.
Entretien : Cécilia Larney