Guadeloupe. Education : journée Ecole morte

La deuxième journée de mobilisation de l’intersyndicale de l’Education nationale et des fédérations des parents d’élèves contre les suppressions de postes en Guadeloupe a, une nouvelle fois, reçu un écho favorable dans l’archipel.

Dans les rues de Pointe-à-Pitre, ce mardi 25 mars, ils étaient plusieurs centaines à scander leur refus des 89 suppressions de postes annoncées dans l’académie de Guadeloupe « pour une école de qualité ». Après une première journée de mobilisation fortement suivie, jeudi 20 mars, l’intersyndicale de l’Education nationale et les parents d’élèves ont reçu le soutien des parlementaires, de l’Association des maires de Guadeloupe, de la fédération du Parti socialiste de Guadeloupe, de l’Union des organisations professionnelles des PME de Guadeloupe.

Des Saintes à Marie-Galante, en passant par Saint-Martin, Basse-Terre, Petit-Canal, Le Moule, Baie-Mahault, Sainte-Rose, Les Abymes, Bouillante, Sainte-Anne, Le Gosier, Pointe-à-Pitre, Pointe-Noire, Petit-Bourg…, la consigne des organisations syndicales et fédérations des parents d’élèves pour la fermeture des écoles, collèges et lycées a été respectée.

Dans l’attente d’une mission ministérielle

« La mobilisation est bien plus importante que la semaine dernière, avec quasiment, voire plus d’établissements du second degré fermés, commente Eddy Ségur, secrétaire général de la FSU Guadeloupe. 61 écoles élémentaires ont été fermées. Nous avons atteint 41 % de grévistes dans le premier degré et 60 % pour le second degré. »

Pour sa part, le rectorat de Guadeloupe estimait (en fin de matinée), à 10.24 % le taux de grévistes dans le 1e degré et à 25.19 % dans le second degré.

Quoi qu’il en soit, parents et personnels de l’Education comptent maintenir leur mobilisation pour se faire entendre… et obtenir satisfaction : le maintien des postes et l’annulation des suppressions de classes.

Avec le soutien des parlementaires, les grévistes restent optimistes quant à la venue en Guadeloupe d’une mission ministérielle, conformément à leur demande, « pour débuter les négociations ».

Cécilia Larney

Marius Noël : « L’école est en danger »

En première ligne, aux côtés des organisation syndicales (SPEG, FSU, UNSA, FO, SNCL, CGTG), les fédérations des parents d’élèves. « Nous considérons que l’école est en danger, déplore Marius Noël, président de la FAPEG, qui considère que « le rectorat reste campé sur ses positions, dans une logique arithmétique en ignorant le facteur humain. »

« Sauver ces 89 postes ne va pas régler le problème de l’école en Guadeloupe, poursuit le président de la FAPEG, mais il s’agit d’une première démarche qui permettra, par la suite, de faire des propositions pour une école qui réponde aux réalités de la Guadeloupe et surtout, qui permette aux enfants de réussir. Surtout, ceux qui quittent le système scolaire sans qualification, ceux qui arrivent au collège sans maîtriser la lecture, l’écriture, ni les maths. Ces préoccupations nous habitent d’autant plus que les meilleurs de nos étudiants quittent la Guadeloupe et ne reviennent pas. Nous avons des talents en Guadeloupe qu’il faut encadrer dès le plus jeune âge pour qu’ils réussissent. Au-delà, la responsabilité des parents est importante : un enfant ne réussit pas seul ! Plus généralement, la société guadeloupéenne doit faire de l’école une priorité aux côtés des enseignants, du rectorat, des parents, des politiques. »

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