Guadeloupe. Economie : un optimisme fortement tempéré

Au premier trimestre 2024, la conjoncture économique peine à s’améliorer, mais les chefs d’entreprise interrogés par l’IEDOM font preuve d’optimisme.

L’investissement privé repart à la hausse. Sur le marché de l’emploi, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A (DEFM A) recule. Cependant, les professionnels interrogés font état d’un niveau d’activité stable. La consommation des ménages fléchit. Par ailleurs, les chefs d’entreprise font état d’une nouvelle dégradation de leurs charges d’exploitation et des délais de paiement.

Selon l’enquête de conjoncture de l’IEDOM, l’activité se redresse dans les secteurs du BTP, des services marchands (hors tourisme) et de l’industrie agroalimentaire (IAA). L’activité touristique reste quant à elle stable, et le secteur du commerce voit son volume d’affaires reculer.

Au deuxième trimestre 2024, les professionnels interrogés entrevoient une progression de leur activité, tirée par la bonne dynamique des services marchands (hors tourisme) et des industries agroalimentaires. Cependant, elle serait moins favorable dans les autres secteurs : dans le BTP et le tourisme, elle conserverait les mêmes niveaux, tandis que dans le commerce, elle poursuivrait son recul.

Le climat des affaires s’améliore
Au 1 er trimestre 2024, l’indicateur du climat des affaires (ICA) progresse de 2,1 points sur trois mois, et reste au-dessus de sa moyenne de longue période, à 108,0 points. Cette évolution est principalement due aux anticipations positives des chefs d’entreprise quant à l’évolution future de leur activité et des délais de paiement.
Les professionnels interrogés ajustent leurs effectifs à la hausse et compensent la dégradation de leur trésorerie par une nouvelle hausse des prix.

L’activité se stabilise
Les professionnels interrogés constatent une stabilisation de l’activité en ce début d’année 2024. L’inflation pèse encore sur leurs charges d’exploitation.
Cependant, les indicateurs de vulnérabilité des entreprises ne montrent pas de détérioration : le nombre d’impayés sur effets de commerce diminue de 20,4 % sur les trois derniers mois, et le nombre de défaillances d’entreprises cumulées sur un an baisse de 0,6 %. Dans ce contexte, les chefs d’entreprise envisagent une hausse de leurs investissements sur les douze prochains mois.

L’investissement privé augmente légèrement
Au cours des trois premiers mois de 2024, l’investissement privé progresse. Les importations de biens d’investissement s’accroissent de 3,7 % par rapport au trimestre précédent (après une baisse de 8,2 % sur la période précédente, CVS). Les importations de biens intermédiaires sont stables (contre -2,6 % trois mois plus tôt, CVS). En parallèle, les immatriculations de véhicules utilitaires sont en légère baisse (-1,6 %) par rapport au premier trimestre 2023.
Les coûts de financement continuent d’augmenter, avec des taux moyens plus élevés pour les crédits à l’équipement des entreprises (4,84 %) par rapport au trimestre précédent (+70 points de base). Pour autant, les professionnels interrogés par l’IEDOM font preuve d’un regain d’optimisme : ils envisagent d’accroitre leurs investissements sur l’année.

L’inflation progresse
À la fin du mois de mars, l’indice des prix à la consommation (IPC) en Guadeloupe augmente de 1,0 % par rapport au trimestre précédent (après +0,6 % trois mois
plus tôt). Cette hausse est principalement imputable aux prix de l’énergie (+2,5 %), des produits manufacturés (+1,7 %) et de l’alimentation (+0,6 %). Les produits frais ont notamment augmenté de 1,0 %. En glissement annuel, l’indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 3,0 % en Guadeloupe, contre 2,3 % en France.

Légère amélioration du marché de l’emploi
À la fin du premier trimestre 2024, les indicateurs du marché de l’emploi en Guadeloupe enregistrent une légère amélioration. Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A (DEFM A) s’établit à 41 350, en baisse de 2 % sur le trimestre (soit –800 personnes, CVS) et de -4,3 % sur un an. Enfin, le nombre d’offres d’emploi collectées par France Travail recule de 11,1 % sur le trimestre comme sur un an.

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