En plus de la situation des personnels de santé suspendus, la mobilisation de ce samedi 22 octobre, à Pointe-à-Pitre, faisait la somme des maux des Guadeloupéens.
Parti du Palais de la mutualité (Pointe-à-Pitre), le défilé organisé à l’appel du syndicat UGTG a effectué un circuit dans les rues de la ville, pour dénoncer les problèmes auxquels se heurtent quotidiennement les Guadeloupéens : manque d’eau au robinet (et factures exorbitantes), vie chère, personnels suspendus depuis plus d’un an, en attente de leur réintégration…

Selon Maïté Hubert-M’Toumo, Secrétaire générale de l’UGTG, la mobilisation de ce samedi 22 octobre, à Pointe-à-Pitre, était un « échauffement ». « Il faut que nous soyons dans les rues pour obtenir des réponses, insiste la Secrétaire générale de l’UGTG. Aujourd’hui, nous avons commencé à rassembler les salariés, retraités, suspendus… En Guadeloupe, des gens tombent malades, quand ils ne meurent pas subitement, les uns après les autres. Le pays est en danger : il faut se mobiliser ! »
« Pour les suspendus, l’Etat joue le pourrissement ! »
Maïté Hubert-M’Toumo, Secrétaire générale de l’UGTG.
Concernant la situation des personnels de santé suspendus, deux rencontres entre le Collectif des organisations en lutte contre l’obligation vaccinale, et le ministre délégué aux Outre-mer, Jean-François Carenco laissaient penser à une issue proche.

Mais, le dernier échange expéditif entre le Collectif et le directeur de cabinet du ministre, proposant une rupture conventionnelle de contrat, plutôt que la réintégration attendue par le Collectif, a ravivé la flamme de la mobilisation. « Ils jouent le pourrissement, constate Maïté Hubert-M’Toumo. Ils laissent traîner la situation pour nous décourager et nous obliger à capituler. Mais, ils n’auront pas d’autre choix que de réintégrer et d’indemniser les camarades suspendus. »
Selon le syndicat, à ce jour, « toute discussion est rompue ». Dans les prochains jours, d’autres actions, englobant les difficultés qui se posent dans plusieurs secteurs, sont à prévoir.
Cécilia Larney