Guadeloupe. Eau : un moment historique

Mercredi 1er septembre, les représentants de la Région, du Département, des EPCI ont élu le président du Syndicat Mixte de gestion de l’eau et de l’assainissement de la Guadeloupe. Jean-Louis Francisque, maire de Trois-Rivières, parrainé par Guy Losbar et Ary Chalus, seul candidat, a été élu à une quasi-unanimité (un bulletin blanc, sans doute mis par Jean-Louis Francisque lui-même).

Ils peuvent être satisfaits : Guy Losbar et Ary Chalus en synergie, pour l’eau aussi.

Pour Guy Losbar, c’est « un moment historique. » Pour Ary Chalus, « c’est naturel que les élus s’engagent pour l’eau. » On comprend sa réaction : il a tellement voulu que ce dossier avance ! Son discours, d’ailleurs, signifiera clairement qu’il n’y avait pas besoin d’une loi pour en arriver là… sauf à ce que certaines susceptibilités soient remisées au fond des poches.

« Une seule priorité : une eau de qualité qui coule dans les robinets de tous les Guadeloupéens ! »

JEAN-LOUIS FRANCISQUE

Dans son discours, le nouveau président du Syndicat mixte de gestion de l’eau et de l’assainissement, dit sobrement SMO (Syndicat mixte ouvert), Francisque Baptiste, notera également le côté historique de cette création.

« Nous sommes les auteurs d’un moment historique en mettant en place l’acte 1 de la résolution du problème de l’eau par la réalisation du syndicat mixte. Une seule priorité : une eau de qualité qui coule dans les robinets de tous les Guadeloupéens ! »

Enfin, comme l’ont dit tous les élus qui sont intervenus, de Jean Bardail, qui lit son discours sur son téléphone portable (moderne !) à Gabrielle Louis-Carabin, doyenne d’âge de l’assemblée (mais vive et toujours aussi directe dans ses mots !), les élus vont pouvoir gérer l’eau et l’assainissement.

Sans vouloir jouer les rabat-joie, au SIAEAG, défunt et méprisé aujourd’hui comme il a été adulé quand tombaient les subsides, les élus étaient maîtres du jeu ! Même s’ils n’ont pas su utiliser cette maîtrise pour juguler les appétits d’un fermier habitué à ce que tout cède devant lui. Surtout les élus. Mais, du passé, comme disaient les camarades, faisons table rase…

Une charte de transparence

Là, les élus du SMO se sont dotés d’une charte* qu’il faudra suivre, qui dit que tout se fera devant le peuple de Guadeloupe. Les séances de travail seront filmées et passeront sur Facebook et ailleurs.

De plus, les élus sont des bénévoles (le président), donc pas de risque que les uns ou les autres viennent là pour toucher leur petite monnaie. Ils seront désintéressés, au service du peuple. On doit y croire, leur laisser la chance de faire leurs preuves.

D’ailleurs, ces élus seront sous l’œil d’un conseil de surveillance composé de représentants des usagers. Pas question de dormir sous les manguiers !

« L’eau est une cause commune qui ne doit être assujettie à aucune division. »

Ary Chalus

D’ailleurs, dans son discours, Ary Chalus n’a-t-il pas donné le la ? « Le Syndicat mixte de l’eau et de l’assainissement de Guadeloupe est une instance guadeloupéenne décisionnelle, qui résulte de notre initiative collective, de notre volonté commune de tenir compte des enseignements de nos échecs précédents. » Plus loin, « Il s’agit là d’une belle concrétisation de la méthode que nous avons mise en place dès 2015, celle de transformer le Je en Nous ». Et plus loin encore : « L’eau est une cause commune qui ne doit être assujettie à aucune division. »

André-Jean VIDAL

Résumé en image et déclarations de Jean-Louis Francisque, Guy Losbar et Ary Chalus :

Une charte de l’élu local
1. L’élu local exerce ses fonctions avec impartialité, diligence, dignité, probité et intégrité. 
2. Dans l’exercice de son mandat, l’élu local poursuit le seul intérêt général, à l’exclusion de tout intérêt qui lui soit personnel, directement ou indirectement, ou de tout autre intérêt particulier. 
3. L’élu local veille à prévenir ou à faire cesser immédiatement tout conflit d’intérêts. Lorsque ses intérêts personnels sont en cause dans les affaires soumises à l’organe délibérant dont il est membre, l’élu local s’engage à les faire connaître avant le débat et le vote. 
4. L’élu local s’engage à ne pas utiliser les ressources et les moyens mis à sa disposition pour l’exercice de son mandat ou de ses fonctions à d’autres fins. 
5. Dans l’exercice de ses fonctions, l’élu local s’abstient de prendre des mesures lui accordant un avantage personnel ou professionnel futur après la cessation de son mandat et de ses fonctions. 
6. L’élu local participe avec assiduité́ aux réunions de l’organe délibérant et des instances au sein desquelles il a été́ désigné́. 
7. Issu du suffrage universel, l’élu local est et reste responsable de ses actes pour la durée de son mandat devant l’ensemble des citoyens de la collectivité́ territoriale, à qui il rend compte des actes et décisions pris dans le cadre de ses fonctions.

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