Le Syndicat Mixte de Gestion de l’Eau et de l’Assainissement de la Guadeloupe informe vendredi 22 mars que le service est fortement dégradé, à cause des actes de malveillance qui ont un fort impact sur le réseau vétuste.
Malgré les plaintes déposées, les enquêtes des forces de sécurité intérieure pour retrouver les auteurs des sabotages antérieurs, les actes de malveillance se poursuivent…
Ainsi, le feeder de Belle-Eau Cadeau a été endommagé par des opérations de sabotage qui détériorent gravement le service.
Les équipes du SMGEAG (quoi qu’en grève illimitée) ont été mobilisées pour identifier et réparer la casse « le plus tôt possible », affirme la direction du syndicat unique de l’eau.
Il faut savoir que ce feeder alimente la grande majorité des communes de la Guadeloupe, desservant plus de 250 000 personnes.
Dans ce contexte, l’alimentation des sites sensibles, CHU, Clinique… est prioritaire. Depuis hier, le CHU a pu être alimenté grâce à des actions des agents sur le terrain.
Les communes de Baie-Mahault et de Petit-Bourg sont de nouveau alimentées.
Des améliorations sont, dit-on, prévues pour les communes de Sainte-Anne, Saint-François et la Désirade dans la journée de samedi.
De nombreuses communes subissent aussi des manques d’eau chroniques qui perturbent le quotidien et la vie sociale des territoires : Capesterre Belle Eau, Les Saintes, Goyave, Les Abymes, Pointe-à-Pitre, Saint-François, Sainte-Anne, Désirade, Morne-à-l’Eau, Le Gosier, Saint-Claude, Basse-Terre, Gourbeyre etTrois-Rivières.
« Les services du SMGEAG sont fortement mobilisés sur le terrain pour porter des solutions et rétablir la situation le plus rapidement possible. Par ailleurs dans le contexte de sécheresse actuelle, le préfet sur préconisation de la DEAL, a pris un arrêté préfectoral portant des mesures de limitations ou de restrictions des usages de l’eau et invite ainsi à la plus grande vigilance dans l’utilisation de la ressource en eau. »
Le SMGEAG « condamne ces actes de malveillance et présente ses excuses pour la gêne occasionnée et remercie ses abonnés de leur compréhension. »
Réactions
Patrick Vial-Collet, président de la CCI-IG :
« Le Bureau de la CCI IG s’est réuni jeudi 21 mars. Un des sujets importants placé à l’ordre du jour a été l’impact de la grève du SMGEAG et ses conséquences sur les entreprises du territoire. En effet, les membres du Bureau ont été informés qu’il ne s’agit pas simplement d’une grève de certains des agents du Syndicat, mais également, de dégradations volontaires des infrastructures permettant la distribution de l’eau. A nouveau et plus encore, le président de la CCI IG et les membres élus, condamnent fermement ces actes de malveillance dont le seul but, outre la grève, n’est autre que de priver les guadeloupéens et plus singulièrement les entreprises, de cet élément vital qu’est l’eau. Personne ne peut accepter d’être l’otage de sabotage, dont l’objectif est d’obtenir satisfaction de revendications et ce quelles qu’elles soient. Le président réitère sa demande auprès des pouvoirs publics, pour que des mesures soient prises au plus tôt et éviter une fermeture des entreprises déjà en souffrance. »
Bruno Blandin, président de l’UDE-MEDEF :
« Suite au mouvement de grève du Syndicat Mixte de Gestion de l’Eau et de l’Assainissement de Guadeloupe (SMGEAG), depuis le mercredi 20 mars 2024, les entreprises de certains territoires de la Guadeloupe subissent des perturbations d’eau. Les entreprises et les guadeloupéens souffrent déjà des lourds dysfonctionnements de la distribution et de l’assainissement de l’eau. Plus de 12 communes sont privées d’eau, impactant ainsi de nombreuses entreprises dans leur activité quotidienne. L’eau est un service fondamental pour notre population et nos entreprises. Nous ne pouvons en aucun cas continuer de subir cette dégradation de ce service public déjà dévoyé. L’UDE-MEDEF Guadeloupe demande aux autorités et aux pouvoirs publics de prendre en urgence les mesures nécessaires afin d’éviter les fermetures de ces entreprises. »
