Ce 1er septembre le SIAEAG a fini d’exister, achevé par une commission d’enquête parlementaire qui a révélé des élus qui ont su, pour certains profiter d’un système quasi mafieux, et d’un État jusqu’à il y a peu pas regardant. Il aura fallu deux préfets droits dans leurs bottes, Philippe Gustin et Alexandre Rochatte, suivis par un ministre qui ne s’embarrasse pas de circonlocutions, Sébastien Lecornu, en charge des Outre-mer, pour qu’une loi soit votée et mette fin au scandale en créant le Syndicat Mixte Ouvert (SMO) de l’eau et de l’assainissement.
On change de sigle mais pas seulement.
Il y a trois changements à retenir dans la gouvernance du Syndicat Mixte Ouvert de l’eau : tout d’abord le bénévolat des membres du comité syndical. Les 28 membres de ce comité syndical sont des élus désignés au sein des 5 communautés d’agglomération, de la Région et du Département. Ils n’ont droit qu’au seul remboursement de leurs frais de déplacement.
Les associations d’usagers font leur apparition dans la gouvernance. Réunis au sein d’une commission de surveillance, ses 34 membres formulent des avis et des propositions sur les projets, mais aussi sur la politique tarifaire et la qualité des services. Ils ont une voix consultative au sein du comité syndical.
Transparence : pourvu que ça dure !
Enfin, pour éviter toute dérive : la transparence. L’ensemble des travaux et des réunions des comités sera public et diffusé en direct sur Internet.
Il y a un autre changement, implicite : l’Etat qui finance les travaux des réseaux d’eau va regarder de près ce qui se passe au SMO. Pas question de retrouver les dérives du SIAEAG.
Le syndicat mixte va être pourvu d’une dotation initiale de 16,25 millions d’euros, qui sera abondée par chacune des collectivités locales.
Enfin, les salariés du SIAEAG sont tous repris par le SMO ou les EPCI sauf ceux qui ont opté pour un départ ou une retraite anticipée.
André-Jean VIDAL
La liste des délégués :