Réunis en conclave à l’hôtel Arawak du Gosier — la salle était bien fermée et l’on veillait à ce que les journalistes fassent deux ou trois images et sortent de là — les maires et autres représentants des EPCI qui constituent le conseil syndical du Syndicat mixte de l’Eau et de l’Assainissement de la Guadeloupe (SMGEAG) ont fait un point sur ces deux thématiques à problèmes confiées, pour la gestion au président Jean-Louis Francisque et ses équipes, pour le financement à l’Etat, la Région et au Département.
Il faut le dire, les maires n’étaient pas là à deux ou trois exception près, non plus que les présidents d’EPCI. Mais, l’art de gouverner n’est-il pas aussi celui de déléguer ? Quoiqu’il en soit, l’urgence de trouver des solutions — les Guadeloupéens apprécient difficilement que, malgré la publicité faite autour des travaux entrepris et l’annonce de sommes plus qu’importantes consacrées à ces travaux — fait que le président Jean-Louis Francisque et ses techniciens mettent les bouchées doubles.
D’ailleurs, les politiques — qui surveillent l’affaire car ils savent que la suite des événements peut être contrariée par une mauvaise gestion du dossier ou sa perception biaisée par la population — ne s’y trompent pas qui affirment, comme Guy Losbar, président du Conseil départemental, à Petit-Bourg, jeudi, en présence de la secrétaire d’Etat à l’Ecologie, Bérangère Couillard, qu’il faut faire en sorte que « dans deux ans, avec la réparation des fuites sur le réseau, il n’y ait plus de tours d’eau et que, dans 4 ans, le problème de l’eau soit réglé sur le territoire, ce qui nécessite un plan de financement de 390 millions. »
Jean-Louis Francisque, président du SMGEAG :
« La situation dont nous avons héritée nécessite
que nous soyons unis pour relever ce défi. »
Des travaux, qui suivent leurs cours — Ary Chalus, président de Région, a dit, tout récemment, qu’il y a quarante fuites du réseau réparées chaque jour, qu’il faut en réparer 7 000 en 2023 — malgré quelques chikayas qui regardent la perception qu’ont certains élus et groupes de pression qui s’expriment sur les réseaux sociaux plus qu’en direct devant les micros et objectifs des journalistes : ils regrettent les régies communales.
Mais, comme l’a rappelé Jean-Louis Francisque, « la situation dont nous avons héritée nécessite que nous soyons unis pour relever ce défi. »
Il serait cruel de rappeler l’héritage du SIAEAG mais les élus qui siégeaient au conseil syndicat d’alors doivent s’ils sont du conseil syndical d’aujourd’hui retenir que les efforts consentis par l’Etat, la Région et le Département sont d’une telle ampleur qu’il est peu probable que ces derniers acceptent la gabegie et les incompétences des anciennes équipes. D’autant que l’on sait maintenant que ceux qui ont les rênes du pouvoir de donner de l’eau et un assainissement digne d’un pays moderne sont… les EPCI et les communes, directement responsables devant la Guadeloupe.
Même si, quoique ce ne soit pas de leur compétence, l’Etat, la Région, le Département mettent au pot des sommes conséquentes pour que les Guadeloupéens aient de l’eau au robinet et un traitement efficace de leurs effluents.
Jean-Louis Francisque revient sur certaines problématiques :
André-Jean VIDAL
aj.vidal@karibinfo.com