Guadeloupe. Didier Dyvrande a été transféré en Martinique

Mardi 6 décembre 5 personnes, dont un responsable de l’UGTG, Didier Dyvrande, membre du conseil syndical, ont été interpelées à leurs domiciles et placées en garde à vue au Morne Vergain, siège de la DZPJ (Direction zonale de la police judiciaire).

Ces personnes — dont deux membres de Moun Gwadloup — auraient été interpelées dans le cadre de l’enquête sur les émeutes urbaines de novembre et décembre 2021.

Immédiatement, les syndicats du Collectif des organisations en lutte contre la vaccination obligatoire, en tête duquel l’UGTG, se sont rendus sur le parking de la police au Morne Vergain pour soutenir les personnes interpelées dont on rappelle qu’elles sont présumées innocentes à ce stade de la procédure.

Dans le même temps, des associations et groupes de pression ont manifesté leur soutien (voir plus bas).

Après trois jours de garde à vue, un incident avec Me Joselaine Gélabale, avocate de Didier Dyvrande, jeudi, la plupart de ces personnes ont été transférées en Martinique et confiées à la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Fort-de-France. Trois d’entre elles pourraient être incarcérées ce vendredi.

Les avocats des mis en cause disent avoir été prévenus par un sms en pleine nuit et dénoncent qu’une nouvelle fois on ait éloigné des militants de leurs familles, de leurs amis, de leurs camarades syndicalistes.

Me Joselaine Gélabale, qui dit avoir été bousculée par des enquêteurs, et le service de police, qui réfute cette version des faits, ont déposé plainte l’un contre l’autre après une altercation qui serait survenue lors de l’audition de Didier Dyvrande et l’expulsion de l’avocate des locaux de la police.

Le Collectif des organisations en lutte prévoit une nouvelle mobilisation, samedi 10 décembre, à Pointe-à-Pitre. Ce midi, ils étaient en meeting au Palais de la Mutualité pour dénoncer qu’on veuille, en haut lieu, museler les militants syndicalistes les plus actifs pour éviter la mobilisation.

« Les syndicalistes ne sont pas des criminels, a clamé Maïté Hubert-M’Toumo, secrétaire générale de l’UGTG. Nous réagirons dans la rue avec les travailleurs. Il faut que la mobilisation du 10 décembre soit un tremplin pour bloquer le pays face à la remise en cause de nos droits et libertés fondamentales. »

Les soutiens à Didier Dyvrande :

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