Guadeloupe. Des producteurs agricoles reçus à l’Elysée

Comme chaque année, le président de la République, Emmanuel Macron a reçu le monde agricole avec ses filières au Palais de l’Elysée.

C’est une manifestation toujours prisée, en marge du Salon de l’agriculture où les producteurs des Outre-mer sont toujours très présents au travers des stands financés par les collectivités locales.

Cette année, les attentes du monde agricole sont nombreuses et se sont manifestées par des actions parfois rugueuses, notamment quand le président de la République a visité le Salon de l’agriculture.

Outre-mer, sauf en Martinique où des manifestations d’agriculteurs ont attiré l’attention des autorités, les chefs d’exploitations agricoles se sont montrés attentifs aux discussions nationales… mais sans manifester réellement autrement que par des communiqués corporatifs.

Au chef de l’Etat, les producteurs agricoles des territoires d’Outre-mer — ils étaient plus de 400 à l’Elysée —ont dit leurs difficultés mais ils ont, tout autant, manifesté leur enthousiasme en démontrant qu’ils ont de l’imagination.

Comment ? D’abord en étant dans l’excellence, les résultats du Concours agricole de cette année en attestent. Ensuite en développant de nouvelles filières (miel, vanille, etc.) et en jouant sur l’agrotransformation de leurs productions.

Leurs difficultés, elles sont nombreuses, pourtant et en décourageraient plus d’un.

Il y a d’abord la concurrence des pays tiers, pour la banane, mais aussi pour les fruits et légumes. Il y a la dépendance alimentaire parce que le marché est vaste et les productions locales pas suffisantes. Il y a le dérèglement climatique, avec des pluies violentes ou des sècheresses tout autant impactantes. Il y a le problème de la main d’œuvre agricole difficile à trouver parce que les jeunes ne sont pas intéressés.

Le président de la République a écouté les doléances. Que répond-il ?

Qu’il faut rendre le secteur agricole plus attractif pour les jeunes pour qu’ils puissent reprendre les exploitations agricoles et produire ; qu’il faut soutenir l’autonomie alimentaire des territoires en finançant les plans dédiés — Budget 60 millions d’euros cette année — qu’il faut abonder les indemnisations liées aux aléas climatiques. Enfin qu’il faut mieux rémunérer les productions.

Pour ce qui est de la diversification et de l’autonomie alimentaire, le président de la République s’est étonné dans son discours devant les producteurs : « On ne peut pas continuer à avoir des territoires qui ont des filières très subventionnées par la France et l’Europe, qui vivent sur une ou deux filières, et qui continuent à importer 60-70 % de leur alimentation. »

Reprenant l’antienne de son ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, il y a quelques semaines, Emmanuel Macron s’est écrié : « Ne soyons plus dépendants de monocultures sur un territoire, ne soyons plus dépendants de systèmes trop oligopolistiques, voire monopolistiques, pour la production et la distribution. »

Apparemment, certains élus sont ressortis ravis de cet entretien. Notamment Marie-Laure Phinéra-Horth, élue de Guyane :

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