Modèle de rénovation urbaine à Pointe-à-Pitre, la résidence Sonny-Rupaire comprend 40 logements et des locaux commerciaux, au Quai Lefevre.
Véritables plaies pour de nombreuses communes de l’archipel, les dents creuses se transforment, à Pointe-à-Pitre, en nouveaux lieux de vie. La preuve, avec la résidence SIG Sonny-Rupaire, construite au Quai Lefevre. L’ensemble immobilier éco-responsable coche plusieurs cases : répondre à la demande de logements à Pointe-à-Pitre, aménager efficacement un espace laissé à l’abandon, développer un habitat de qualité, vertueux en matière d’environnement, permettre le relogement de locataires des cités Henri IV et Bergevin.
« Cette résidence est le symbole d’un recyclage urbain réussi, a commenté Harry Durimel, maire de Pointe-à-Pitre. Je me réjouis que cette résidence porte le nom d’un éminent Pointois, Sonny Rupaire, qui a porté contribution remarquable à la mise en valeur de notre patrimoine et en particulier de la langue créole. Une figure inspirante désormais gravée dans la pierre. »
« Travailler ensemble pour réussir ensemble ! »
Jean-François Moniotte, sous-préfet de Pointe-à-Pitre.
L’opération n’a pas été une sinécure, mais elle a abouti à la construction d’une résidence à taille humaine de 5 étages, comprenant des logements locatifs – et très – sociaux, des espaces commerciaux, intégrant des références à l’architecture caribéenne : balcons filants, ouvertures en arc, lucarnes…
« Cette opération immobilière exemplaire à différents niveaux augmente l’attractivité de Pointe-à-Pitre et s’inscrit dans l’important programme de rénovation urbaine de l’agglomération pointoise, a indiqué Jean-François Moniotte, sous-préfet de Pointe-à-Pitre. Faire d’une friche un ensemble de 40 logements rappelle la nécessité de travailler ensemble pour réussir ensemble ! »
Une résidence Maryse-Condé en construction
Une réalisation qui méritait bien que les différents acteurs du projet (CDC Habitat, SIG, Ville de Pointe-à-Pitre, Etat) se retrouvent pour l’inauguration de la résidence qui porte le nom de Sonny-Rupaire (1940-1991). La fresque, réalisée par l’artiste Sandra Edwige et Thierry Bergame, en hommage à l’instituteur, poète et militant nationaliste, auteur du recueil de poèmes, Cette igname brisée qu’est ma terre natale, a été dévoilée à cette occasion, en présence d’Anne-Sophie Grave, présidente du directoire de CDC Habitat, Jean-François Moniotte, sous-préfet de Pointe-à-Pitre, Harry Durimel, maire de Pointe-à-Pitre, les équipes de la SIG, les résidents et les proches de Sonny-Rupaire.
La résidence, inaugurée le 2 avril, représente un investissement de près de 4.3 millions d’euros, financés notamment par La Banque des Territoires, l’Etat, le Conseil départemental et la ville de Pointe-à-Pitre. Dans quelques mois, le bâtiment voisin de la résidence Sonny-Rupaire, au Quai Lefevre, accueillera de nouveaux locataires de la SIG dans l’ensemble immobilier qui portera le nom de l’écrivaine Maryse-Condé, décédée ce 2 avril.
Cécilia Larney
Aménager les friches de Pointe-à-Pitre
Chargée d’opération à la SIG, Valérie Vergerolle a suivi les différentes étapes du chantier jusqu’à la réception de la résidence Sonny-Rupaire, en décembre 2023. « Le projet a été mené en collaboration avec la ville de Pointe-à-Pitre depuis 2017, explique-t-elle. L’objectif était d’aménager certaines friches du Quai Lefèvre. Sonny-Rupaire a été l’une des premières opérations lancées, mais elle a été impactée par des aléas, notamment la crise sanitaire. »
Nouveau lieu de vie, avec vue sur mer, le bâtiment est présenté comme un modèle en matière d’environnement et de qualité de vie. « La résidence Sonny-Rupaire dispose d’eau chaude solaire, ce qui permet aux locataires de réduire leur consommation électrique. Dans la construction, nous avons privilégié des ouvertures et menuiseries pour aérer les logements qui sont également équipés de brasseurs d’air. »
