Souvent les premiers présents sur les lieux d’un accident de la route, les sapeurs-pompiers ont accueilli, au SDIS de Dothémare (Les Abymes), les Assises régionales de la sécurité routière en Guadeloupe.
Cinquante-quatre morts sur les routes de Guadeloupe en 2024. Un bien triste record pour l’archipel, auquel s’ajoutent 756 blessés. « C’est un constat terrible, ce sont des vies brisées, des familles endeuillées, des personnes qui vont devoir se reconstruire après des accidents de la route et on ne peut pas en rester là », commente Xavier Lefort, préfet de Guadeloupe.
Acteur essentiel de la sécurité routière en Guadeloupe, le SDIS a ouvert sa caserne aux Assises régionales de la sécurité routière, ce jeudi 20 février. Elles ont réuni, pour une journée d’échanges, des représentants des collectivités territoriales, des forces de l’ordre, de la société civile, des services de secours, les procureurs de Pointe-à-Pitre et de Basse-Terre…
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« L’objectif de ces Assises, c’est de sortir de la spirale actuelle de la violence routière en Guadeloupe, explique Xavier Lefort. Il s’agit de sonner la mobilisation générale de tous les acteurs de la sécurité routière avec l’Etat, les collectivités, la Police, la gendarmerie, les pompiers… ».
Les statistiques sont édifiantes. La majorité des accidents mortels impliquent des conducteurs sont sous l’emprise de stupéfiants, d’alcool, mais aussi d’autres comportements (non-port de la ceinture de sécurité, usage du téléphone portable au volant…) qu’il est urgent de corriger.
« 30 % des morts sur les routes ont moins de 20 ans »
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« On constate qu’il y a 90 % d’hommes et 10 % de femmes impliqués dans les accidents, relève Xavier Lefort. Il n’y a pas de routes pour les hommes et des routes pour les femmes : il s’agit donc bien d’un problème de comportement des uns et des autres. Il faut vraiment prendre conscience que, sur la route, chacun est responsable de sa sécurité, de la sécurité des autres… »
Plus préoccupant encore, les jeunes paient un lourd tribut sur les routes. L’une des priorités de ces Assises sera de permettre une meilleure sensibilisation des jeunes conducteurs et futurs conducteurs, y compris dans les établissements scolaires.
« Nous devons travailler sur la communication pour toucher les bons publics avec les bons messages. Il faut s’interroger sur la manière dont on diffuse ces messages. 30 % des morts sur la route ce sont des jeunes de moins de 20 ans : c’est absolument intolérable ! »
Pendant une journée, les acteurs de la sécurité routière ont participé à 6 ateliers dédiés à la santé, à l’action de l’État et la coopération locale, à l’éducation et la formation, au risque routier professionnel, aux infrastructures-transports-mobilités douces-usagers, à la communication et sensibilisation des jeunes publics.
Cécilia Larney