Démantèlement d’un important réseau de trafiquants de cocaïne entre la Guadeloupe et la région strasbourgeoise.
L’information a filtré partout. On en sait un peu plus sur une importante affaire de trafic de drogue découverte et médiatisée par les services officiels. Et l’on apprend que la police nationale de Guadeloupe a démantelé le réseau de ce côté-ci de l’Atlantique.
Dans la soirée du 25 octobre, une vaste opération de la police nationale de Guadeloupe, placée sous la direction d’une commissaire, a mobilisé l’antenne du RAID et celle de l’OFAST, plus d’une cinquantaine d’enquêteurs, une dizaine de personnels de la Police Technique et Scientifique, mais aussi cinq équipes cynophiles de la police, de la gendarmerie et des douanes.
Simultanément, cinq personnes impliquées dans ce trafic étaient interpellées en Guadeloupe, neuf autres à Strasbourg puis dès le lendemain, un dernier individu était arrêté à Saint-Martin.
Les différentes perquisitions menées sur le territoire guadeloupéen amenaient la découverte et la saisie de 166 kilos de cocaïne, 23 kilos d’herbe de cannabis, 3 kilos de résine du même produit illicite et de 7 armes à feu. Dans le même temps, environ 800 000 euros en numéraires et une dizaine de véhicules de luxe étaient saisies.
Une enquête de longue haleine
Après plus d’une année et demi d’enquête, dans le cadre d’une information conduite par la juridiction interrégionale spécialisée de Paris, les enquêteurs de l’office anti-drogue (OFAST) ont pu retracer le parcours de la cocaïne, de la Guadeloupe jusqu’aux dealers de Strasbourg en passant par le Havre, où arrivaient les conteneurs.
Le travail minutieux des enquêteurs, couplé à une coordination étroite des différents services a ainsi permis l’identification des différents membres impliqués dans ce réseau criminel. C’est notamment en surveillant une cargaison expédiée par ce réseau, contenant 70 kilos de cocaïne, que cette opération conjointe a pu être déclenchée mobilisant de jour comme de nuit des policiers des deux côtés de l’Atlantique.
Des mandats d’amener ont été délivrés pour dix personnes, afin qu’elles soient présentées
dans les prochains jours au juge d’instruction parisien.
« La lutte contre le trafic de stupéfiants est une priorité absolue pour la police nationale et la DTPN de la Guadeloupe », rappelle-t-on à l’Hôtel de police.
