Manifestation inédite en Guadeloupe, De la terre à l’assiette s’est installée au Fort Fleur d’Epée (Le Gosier), ce lundi 2 décembre, pour des ateliers culinaires avec des produits glanés par les élèves.
Concombres, giraumons, courgettes, caramboles ou encore des groseilles-pays. Les légumes et fruits glanés avec Glan’Market par les élèves qui ont participé au nouveau temps fort de l’événement De la terre à l’assiette étaient divers et variés. Pour cette première édition en Guadeloupe, avec le Conseil départemental et Glan’Market, les élèves de plusieurs établissements – des écoles primaires aux lycées – étaient invités à glaner des produits, lundi 2 décembre en début de journée, sur l’exploitation de Mr Salade, à Petit-Canal.
Le glanage est une pratique « gagnant-gagnant », qui consiste à venir sur une exploitation pour récupérer les légumes et fruits qui n’ont pas été vendus par l’exploitant. Ces produits sont récupérés et achetés à moindre coût par les consommateurs. Par ces ventes, le producteur perçoit une recette grâce à ces produits qu’il aurait dû détruire s’ils n’avaient pas été glanés.
Du glanage à la création culinaire
Les produits collectés lors du glanage par les élèves ont ensuite été valorisés avec des chefs cuisiniers, au Fort Fleur d’Epée (Le Gosier), dans l’après-midi.
L’exercice, qui a pour objectifs de sensibiliser les jeunes à la lutte contre le gaspillage alimentaire, à la valorisation des ressources locales et à la souveraineté alimentaire, a permis à certains de « se réconcilier » avec les légumes. « Les enfants, en général, n’aiment pas les légumes, rappelle Béatrice Fabignon, co-organisatrice De la terre à l’assiette. Mais, comme ils participent à la réalisation des plats, cela les motive pour goûter. »
Organisée en partenariat avec le Conseil départemental, la manifestation a accueilli plusieurs chefs cuisiniers : Rudy Colmar, Agnès Collet, Miguel Jean-Noël, Sophie Mauranyapin, et des apprentis en formation. Ensemble, ils ont animé des ateliers avec les élèves.
En complément, des conférences et interventions de plusieurs agriculteurs et acteurs du monde agricole sur la souveraineté alimentaire, l’importance de la consommation de produits locaux ont rythmé la journée. Les élèves qui ont participé à cette expérience ont apprécié les légumes et fruits préparés différemment, ainsi que toutes les étapes de la fabrication.
Tirolien Tafari
Création autour du concombre
« Dans mon atelier j’ai commencé avec le concombre, un légume que les enfants n’aiment pas, en général, associé à la groseille-pays, raconte Sophie Mauranyapin. Nous avons fait des tagliatelles de concombre au groseille. Les enfants se plaignent souvent de la couleur neutre du concombre, qui a été contrebalancée par la couleur de la groseille et son acidité. Les enfants étaient curieux de goûter au fur et à mesure que le plat prenait forme. Avec les chutes nous avons fait un jus. »
