Guadeloupe. Danse : Tropique du képone ouvre la saison du Cedac

Autour de la pollution au chlordécone en Guadeloupe et en Martinique, Marlène Myrtil et Myriam Soulanges proposent Tropique du képone, un spectacle de danse contemporaine.

La programmation de Tropique du képone en Guadeloupe marque la reprise des activités du Cedac ?

Claude Kiavué (Cedac).

Claude Kiavué, président du Cedac* : Oui. Nous avions fait une pause. Tropique du képone est notre programme de danse de l’année. En avril, nous aurons une tournée jeune public avec les marionnettes de Moov’Art, puis du théâtre, en mai, de la musique…

Les lieux de diffusion du Cedac ont évolué ?

Le MACTe, qui avait aussi fait une pause, reprend avec le Cedac et accueille la première de Tropique du képone en Guadeloupe, le 19 mars. Les autres lieux restent les mêmes à l’exception de la salle George Tarer à Pointe-à-Pitre, qui fait désormais partie de notre réseau. Malheureusement, en Guadeloupe, nous n’avons pas beaucoup de lieux de diffusion qui peuvent accueillir un spectacle de danse. Tropique du képone n’aura que trois représentations à Pointe-à-Pitre, aux Abymes et au Moule, mais aucune date en Basse-Terre.

Les tournées Cedac dans les communes mobilisent un nouveau public ?

Ces dernières années, nous avons fidélisé un public amateur de spectacles de qualité. Mais, selon les genres, théâtre, musique, danse…, c’est un public différent. Malheureusement, il y a peu de spectacles de danse de qualité en Guadeloupe, en dehors de la programmation de L’Artchipel. On est contents de proposer Tropique du képone, un spectacle de danse contemporaine, très professionnel, qui aborde en plus la thématique de l’environnement. Une belle pièce pour le public amateur de danse.

Mardi 19 mars, MACTe (Pointe-à-Pitre). Vendredi 22 mars, centre culturel Sonis (Les Abymes). Samedi 23 mars, salle Robert-Loyson (Le Moule). Les représentations débutent à 20 heures. Infoline : 06 90 47 11 33.

*Cedac : Collectif des espaces de diffusion artistique et culturelle

Pour aller plus loin

Après la pièce chorégraphique, Principe de précaution, dix ans plus tard, Marlène Myrtil et Myriam Soulanges, chorégraphes, militantes, artistes engagées, vont plus loin avec Tropique du képone, nom commercial du chlordécone. Une pièce futuriste que le public a pu découvrir dès le 14 mars à Fort-de-France (Martinique), et actuellement en tournée en Guadeloupe du 19 au 23 mars.

« Tropique du képone aborde plus spécifiquement la problématique de l’empoisonnement au chlordécone, sur le plan politique, social, humain, avec une projection afro-futuriste victorieuse, explique Marlène Myrtil. Plutôt que de réitérer un discours qu’on connaît, nous avons décidé de basculer dans une fiction chorégraphique qui permet d’ouvrir nos imaginaires vers le meilleur pour les générations à venir ! C’est aussi notre rôle en tant qu’artistes, d’apporter du rêve, une nouvelle philosophie sur un sujet d’actualité aussi sensible. C’est salvateur : la société en a besoin ! »

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