Daniel Lapilus, dit Gargamel, interpelé et placé en détention provisoire depuis le 24 juin 2022, fait partie de la seconde vague d’interpellation dans le cadre d’événements en marge des émeutes de fin 2021 en Guadeloupe. Après deux grèves de la faim, il a été rendu aux siens, vendredi, suite à une décision de la Cour d’appel de Fort-de-France.
Depuis son interpellation, en juin 2022, Daniel Lapilus n’a cessé de proclamer son innocence. Il a été cependant incarcéré à Ducos, en Martinique, six mois de rang.
Que lui reproche la justice ? La même chose qu’à une dizaine de personnes interpellées en janvier et juin 2022 : association de malfaiteurs en bande organisée en vue de commettre des attroupements armés, des destructions par incendie et des extorsions.
Ce qui peut avoir motivé sa remise en liberté, c’est son état de santé. Fragile. Daniel Lapilus souffre de problèmes rénaux. Il a été soigné, subissant des séances d’ultrasons pour réduire des calculs dans les reins. En détention, il a aussi souffert de violentes migraines liées à la dégradation de sa vue.
Les 300 euros réclamés pour lui remettre une paire de lunettes et les Doliprane prescrits pour soigner ses calculs rénaux ont eu raison de sa patience.
Le 17 novembre, il a entamé une grève de la faim, la seconde, pour alerter sur son cas. La Cour d’appel l’a entendu. Il devra cependant, en attendant son jugement (si la procédure va jusque-là), pointer régulièrement puisqu’il est placé sous contrôle judiciaire.