Guadeloupe ; Culture. On ti zyédou pour Léna Blou

C’est un vœu du président du Conseil départemental, Guy Losbar, en accord avec les élus : honorer, régulièrement, une personnalité du monde culturel.

Il y a eu Ernest Pépin, écrivain prolifique en septembre, lundi soir il y a eu Léna Blou, Lénablou. Ces soirées sont, nous dit-on au Département, « plus qu’un clin d’œil, mais une véritable déclaration d’amour en hommage à celles et ceux qui nous rendent fiers d’être Guadeloupéens. »

Qui est Léna Blou ? Une danseuse, chorégraphe, professeur de danse, docteur en anthropologie.

Léna Blou ou Lénablou, est une infirmière de formation qui a trouvé sa voie (et sa vie) dans la danse. Aux barres depuis ses six ans, elle quitte la Guadeloupe, va à Paris, étudie à la Sorbonne et décoche un diplôme d’interprétation chorégraphique en jazz.

Curieuse de tout, elle participe à de nombreux stages pratiques toutes écoles confondues (jazz, contemporain, classique, danse indienne, danse africaine) en Europe et aux Etats-Unis aux côtés des plus grands, dont Matt Mattox, Carolyn Carson, Glenn Whaley, Alvin Mac Duffy, Anna Czajun, Jacqueline Fynaert, Dominique Bagouet, Alphonse Thérou, Joe Algado, Frey Faust, Pascale Couillaud entre autres…

Elle obtient le Certificat d’aptitude à enseigner en danse contemporaine. Elle peut défendre sa vision pédagogique et chorégraphique, basée sur la philosophie du Gwo-ka.

De retour en Guadeloupe, elle crée le Centre de Danse et d’Etudes Chorégraphiques Lénablou, afin d’offrir aux jeunes guadeloupéens un enseignement de qualité mais pas que. C’est aussi un lieu de culture au sens fort du mot.

Elle crée la Techni’ka ou Tecknika, enseignée en Allemagne, au Japon. Elle magnifie le bigidi, ce déséquilibre de la danse gwo-ka qui illustre le pays, avec sa dysharmonie permanente.

Léna Blou est docteur d’Etat en anthropologie de la danse et de la musique.

C’est cette femme exceptionnelle, qui dit en toute modestie qu’elle doit beaucoup à Jacqueline Cachemire-Thôle, autre danseuse et professeure de danse guadeloupéenne, que le Conseil départemental a souhaité honorer par une soirée de prestige.

Des discours ? Oui, ceux de Guy Losbar, président du Conseil départemental, de Michel Mado, président de la Commission Développement culturel et gestion du Patrimoine du Département, de témoins de l’art de Léna Blou.

Reconnaissance aussi de la Direction des Affaires Culturelles (Etat), avec la présence de Sophie Biraud, directeur régionale adjointe, qui a rappelé le parcours brillant de Léna Blou et son rôle de passeuse de savoir.

Pour en savoir plus

« La danse techni’ka est le résultat d’un long processus d’analyse de la danse traditionnelle gros ka, qui, parce qu’étiquetée comme traditionnelle, est enfermée dans quelque chose de désuet, de folklorique. Mon travail a été de mettre en évidence la technicité du gros ka, son aspect académique. Grâce à cela j’ai pu fonder une nouvelle technique de danse, une grammaire corporelle, pour que les gens accèdent, de manière moderne et contemporaine, à la danse gros ka. Pour faire simple, la techni’ka, c’est vraiment “la technique du gros ka”, c’est-à-dire une approche académique, quasi scientifique, de la danse traditionnelle gros ka. Avec laquelle on peut faire de la création contemporaine, moderne. »
Léna Blou

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