La saison de croisière 2024-2025 s’annonce sous le double signe de l’accueil et de la sécurité renforcée. Tout faire pour que l’accueil soit au top, tout faire pour que la sécurité soit assurée, sur tous les sites qui accueillent des croisiéristes.
Depuis un incident malheureux, survenu le 20 mars 2024, les autorités, sous l’égide de Jean-François Moniotte, sous-préfet de Pointe-à-Pitre, mettent les bouchées doubles avec des réunions tous les mois pour faire de cette saison de croisière une pleine réussite.
Jean-François Moniotte, sous-préfet de l’arrondissement, Jean-Pierre Chalus, président exécutif du Grand port maritime de la Guadeloupe, Michel Mado, premier vice-président de l’OTI Cap Cœur Guadeloupe de CapEx, Rodrigue Solitude, directeur général p.i. du Comité du Tourisme des Îles de la Guadeloupe (CTGI) et Laurence Corenthin, responsable croisière et activités marines, Cécila Boucaudn 5e adjointe au maire de Pointe-à-Pitre, Jean-Pierre Frédéric, directeur territorial adjoint de la Police nationale et Eddy Accipe, directeur de la Police municipale de Pointe-à-Pitre, ont donné une conférence de presse jeudi 14 novembre 2024.
Qu’ont-ils dit ? Ils ont voulu convaincre les médias que tout était fait pour que l’accueil touristique, la sécurité des croisiériste soit de qualité.
Jean-François Moniotte a rappelé l’incident du 20 mars 2024, en pleine saison de croisière, quand une croisiériste écossaise qui se promenait à Pointe-à-Pitre, a été violemment agressée par une déséquilibrée. Immédiatement, des passants avaient secouru la malheureuse victime. Fort heureusement juste blessée et surtout choquée.
« Nous avons, après ce pénible incident, renforcé la sécurité sur la zone pointoise pour que les touristes ne soient plus agressés. Nous nous sommes réunis tous les mois entre partenaires sur la sujet pour mettre en place des dispositifs d’accueil et sécuritaire efficients. »
Jean-François Moniotte, sous-préfet :
M. Moniotte a aussi fait mention des deux premiers paquebots de la saison 2024-2025, qui ont refusé de faire escale à Pointe-à-Pitre, le MS Zuiderdam, le 2 novembre, le Aurora, le 9 novembre.
Pour quelle raison ? Les compagnies maritimes — et l’ambassade des Etats-Unis à Sainte-Lucie — ont été mal informées. La première, dont l’agent maritime est basé à Fort-de-France, a été effarouchée par le black-out de 36 heures datant de deux semaines auparavant, la seconde pour des raisons de sécurité. Ce qui ne les a pas empêchées de faire escale à Fort-de-France où il y a des émeutes violentes depuis deux mois…
Ce n’est qu’un mauvais souvenir. Le troisième navire de la saison a fait escale la semaine passée, sans état d’âme ni aucun problème.
« Le 24 novembre, ce sera un grand test pour nous, avec l’accueil du paquebot de MSC, le Virtuosa, qui arrivera un dimanche avec plus de 6 000 passagers », a dit encore Jean-François Moniotte.
Jean-Pierre Chalus a salué le travail entrepris par tous les partenaires et dit l’importance économique de la croisière.
Laurence Corenthin, du CTIG, a rappelé l’importance de l’accueil touristique au travers du village Karuland, des animations au sein des villes et ports d’accueil, la mise en place d’un label Cruise Friendly, ceci afin de maximaliser les retombées du tourisme.
Rodrigue Solitude, directeur général p.i. du CTIG :
Céline Boucaud représentait la ville de Pointe-à-Pitre dans cette conférence de presse. C’est l’adjointe déléguée au tourisme, qui maîtrise bien son sujet.
Qu’a-t-elle dit ? Elle a mis en avant les cinq parcours sécurisés mis en place :
1. Parcours n°1 : Patrimoine et Gastronomie
Ce circuit met en avant la diversité culinaire de Pointe-à-Pitre, incluant des restaurants de différentes influences (créole, haïtienne, dominicaine, syro-libanaise, etc.) ainsi qu’une voiture ambulante de bokit, emblème culinaire de la Guadeloupe. Des ateliers culinaires (préparation de bokits, accras, dégustations, etc.) et des événements majeurs comme la « Journée du Bokit » et la « Journée du Sino Bol » seront organisés lors des journées d’affluence.
2. Parcours n°2 : Patrimoine et Shopping
Ce parcours inclut des boutiques variées, allant de magasins de souvenirs à des enseignes spécialisées (articles de sport, plage, créations locales). Les commerçants partenaires afficheront le logo « Commerçants vigilants-partenaires de vos vacances », assurant ainsi un accueil sécurisé et des offres spéciales pour les visiteurs.
3. Parcours n°3 : Patrimoine et Musée
Avec la création d’un guichet unique entre le Musée Saint-John Perse, le Musarth et le Mémorial ACTe, les visiteurs pourront découvrir des collections au Pavillon de la Ville.
Des animations autour du street art, des visites guidées des façades historiques et des jardins urbains enrichiront ce parcours.
4. Parcours éphémère n°4 A :
Patrimoine et Animations Culturelles
Ce parcours informe sur l’offre culturelle et les événements organisés dans la ville, tels que conférences, expositions, et défilés de mode. Des animations carnavalesques animeront certains lieux stratégiques le week-end, offrant aux visiteurs une immersion dans la culture locale.
5. Parcours éphémères n°4 B : Patrimoine et Animations Culturelles
Conçu pour pallier le manque d’animation les dimanches, cet itinéraire propose une découverte des pratiques religieuses locales. Les croisiéristes pourront assister aux offices dans des lieux de culte historiques et bénéficier d’activités telles que le Tai Chi au kiosque, créant une atmosphère propice à la relaxation.
Michel Mado a présenté les AMIT, qui sont en action depuis huit saisons de croisière. Il s’agit des Agents Mobiles d’Information Touristique de Cap Excellence, renforcés cette année. Ils sont 20 formés à la « chose » culturelle et touristique. « Ils seront là pour informer et rassurer les touristes. »
Michel Mado, premier vice-président de l’OTI Cap Cœur Guadeloupe :
Jean-Pierre Frédéric, DTPN adjoint, a fait un constat. Avant la période Covid, il y avait une quinzaine d’agressions durant la saison touristique, chaque année. En 2022, il y en a eu 8, en 2023 6, dont 70% à Pointe-à-Pitre et quelques-uns à la Datcha, au Gosier, plage très fréquentée.
Le dispositif, cette saison, est fait d’un doublement du nombre de fonctionnaires de police, une vingtaine, qui assureront la patrouille, à pied, en VTT et en voiture. Le commissaire principal Frédéric conseille aux touristes de suivre les parcours fléchés sécurisés et de ne pas s’en écarter, pour quelque raison personnelle que ce soit. « Quand on retrouve des touristes Cour Zamia, on se pose des questions… »
Jean-Pierre Frédéric DTPN adjoint :
Le directeur de la Police municipale, le commandant Eddie Accippe, a décrit le dispositif de son service : patrouilles, vidéoprotection, remontée d’informations… Pour ce qui est de la vidéoprotection, les images seront traitées au commissariat. « Nous allons réparer les caméras, pour en avoir une cinquantaine en service d’ici décembre. »
Jean-François Moniotte a félicité les uns et les autres pour leur implication.