Mercredi 26 octobre, à 8 h 15, des agents du service de l’eau en mission à Sofaïa, dans les hauts de Sainte-Rose, découvraient une voiture incendiée. Dans cette voiture, deux corps, celui d’un adulte et celui d’un enfant, calcinés. Premières constatations.
Ces mêmes constatations ne permettaient pas d’identifier les deux victimes.
Néanmoins, le corps de l’enfant était plutôt celui d’un adulte de petite taille… une fois l’autopsie pratiquée. Donc, deux adultes, un de taille normale, un de petite taille.
Les gendarmes enquêteurs du lieutenant-colonel Joël Kerleau, de la section départementale de recherche de la gendarmerie, retrouvaient — l’homme était présent dans les environs de Sofaïa le matin du drame, vers 2 heures — le propriétaire du véhicule, un homme demeurant aux Abymes avec sa mère. Une femme décrite par ses voisins comme « très petite. »
Sur place, ils découvraient que l’homme et sa mère étaient absents, pas vus depuis la veille et qu’ils vivaient dans un dénuement extrême, « dans une évidente détresse psychologique », précisait le procureur de Pointe-à-Pitre, Patrick Desjardins, hier soir au cours d’une conférence de presse. Il évoquait le syndrome de Diogène*.
La suite de l’enquête révélait qu’un frère de la mère s’était donné la mort de la même façon…
Les prélèvements ADN ont été faits, expédiés dans l’Hexagone pour confirmation par concordance. Les résultats ne sont toujours pas revenus : il y a eu des jours fériés (la Toussaint) qui ont ralenti le processus.
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*Le syndrome de Diogène a été décrit en 1975 par Clark pour caractériser, chez la personne âgée, un trouble du comportement associant une négligence extrême de l’hygiène corporelle et domestique ainsi qu’une syllogomanie (accumulation d’objets hétéroclites) qui conduisent à des conditions de vie insalubres.