Guadeloupe. Conférence : une génération d’Algérie aux Antilles ?

Docteure en histoire, Karine Sitcharn met en lumière une « socio-histoire » de la jeunesse antillaise de la guerre d’Algérie à 1972.

Dans le contexte de la guerre d’Algérie, les responsables politiques et les hauts fonctionnaires s’inquiètent d’un risque de contagion algérienne aux Antilles et estiment que les jeunes antillais pourraient précipiter l’indépendance des Antilles.

Les étudiants antillais dans l’Hexagone, influencés par le contexte international et culturel, sont en effet favorables à l’indépendance. Ce discours alarmiste pour ceux qui sont les défenseurs d’une « Très Grande France » devient un postulat qui va réorienter la politique ultramarine de l’État pour contenir d’éventuelles menées séparatistes.

Mobilisations politiques ou sociales

L’analyse de Karine Sitcharn, docteure en histoire, déconstruit le discours selon lequel « le souffle de la guerre atteint les rivages des Antilles », en somme qu’il existerait une génération d’Algérie aux Antilles. Karine Sitcharn met en évidence l’improbable convergence des luttes entre une jeunesse aux mobilisations politiques et une jeunesse aux mobilisations sociales.

La prise de conscience de l’acuité de la question sociale par la jeunesse estudiantine militante au tournant des années 1970 établit « les bases de mobilisations interclassistes sur les thèmes sociaux et culturels se traduisant par l’émergence d’une génération transsociale ».

Gourbeyre, Bisdary, Archives départementales. Mardi 31 janvier, à 18 h 30. Tél. 05 90 81 13 02.

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