Faisant suite à l’annonce du jugement de la société Karacoli Beach & Spa rendue publique le 22 mai 2023, le président de Région, Ary Chalus, propose une médiation menée par le Conseil de la culture, de l’éducation et de l’environnement (CCEE).
Que s’est-il passé ? Dés 2019, des travaux non autorisés ont été réalisés par la société Karacoli Beach & Spa pour enfouir des enrochements et des gaines électriques afin de proposer aux clients une vue imprenable sur la mer à la plage de Grand Anse, à Deshaies.
« Ces travaux ont porté atteinte à la végétation naturelle, des aménagements ont été construits sur le sable et des lumières installé », a décidé la DEAL.
L’atteinte envers un habitat protégé sur la plage de grande Anse sur la commune de Deshaies a été relevé par les Inspecteurs de l’Environnement de l’OFB, en l’occurrence une plage de ponte des tortues marines.
Cette procédure judiciaire, ouverte par le service départemental de l’Office français de la biodiversité (OFB), a été jugée le 28 avril 2023 au tribunal judiciaire de Basse-Terre.
Jugé coupable par le tribunal judiciaire de Basse-Terre, le Karacoli a été condamné à verser une amende de 375 000€, à remettre en état le milieu et à retirer son établissement de la plage dans un délai de trois mois avec 1 500€ d’astreinte journalière.
Ayant eu connaissance de cette condamnation, le président Ary Chalus a décidé de lancer une médiation, souhaitant profiter des trois mois de délais accordés par le tribunal judiciaire pour calmer les choses et faire la part entre la protection de l’environnement, de la biodiversité et le développement du territoire avec ses emplois à la clé.
Il l’a annoncé par voie de communiqué, il y a quelques heures.
« En charge du plan OCEAN qui promeut la valorisation de notre littoral, et en sa qualité de chef de file du développement économique, le président de Région s’inquiète de la pérennité de l’entreprise et de la situation de ses employés. »
« En concertation avec les services de l’Etat, je propose, a dit le président Ary Chalus, une médiation conduite par le CCEE, précisément son premier vice-président, Joel Raboteur, maître de conférences en économie-gestion. Celui-ci, ayant démontré une expertise certaine dans ce domaine, devra engager une médiation avec les différentes parties, visant à concilier le développement des activités économiques et la préservation de l’environnement, de la biodiversité de notre région. »