La 168e cérémonie d’hommage aux premiers travailleurs indiens a eu lieu à Pointe-a-Pitre.
La 168e édition de la cérémonie d’hommage de l’arrivée des premiers Indiens en Guadeloupe a eu lieu ce samedi 24 décembre 2022, au monument du premier jour à Pointe-à-Pitre.
Le Comité du Premier jour, la ville de Pointe-à-Pitre et le Conseil départemental ont invité la population à participer à cette cérémonie qui met l’accent sur ce moment d’histoire de la Guadeloupe.
Les gerbes de fleurs ont été déposées au pied du monument du Premier jour comme chaque année à la date du 24 décembre. Cette date rappelle l’arrivée des premiers travailleurs indiens en Guadeloupe, venus pour travailler dans les champs de cannes après l’abolition de l’esclavage.
Ces travailleurs arrivés au nombre de 40 000 environ ont connu de nombreux mauvais traitements qui ont entraîné la mort d’une majorité d’entre eux. La cérémonie de ce samedi a de ce fait respecté une minute de silence pour leur rendre hommage. Par ailleurs de nombreux rites ont été effectués pour honorer leur mémoire.
Dans son discours, le président du comité du premier jour, Gérard Petapermal, a rappelé que cette histoire faisait partie intégrante de l’histoire guadeloupéenne et qu’il était « primordial » de conserver ces événements qui permettent de commémorer et de faire vivre cette mémoire.
De son côté, Elie Shitalou président de l’Association des Amis de l’Inde, explique : « Il n’y a plus d’Indiens en Guadeloupe, il n’y a que des personnes d’origine indienne. Ce sont d’abord des Guadeloupéens ».
Gérard Pétapermal :
Une cérémonie qui met André
Perianayagom à l’honneur
Né en 1931 et décédé au cours de l’année 2022, André Perianayagom était un homme qui a consacré sa vie à assurer l’héritage de la culture indienne au sein de la communauté indo-guadeloupéenne. Il fut notamment joueur de tappu, danseur, chanteur et dévot.
Tirolien Tafari
Il a dit :
Elie Shitalou, président de l’association des amis de l’Inde : « Ils sont venus pour aider à construire la Guadeloupe »
« Sur les 43 000 indiens qui sont arrivés, 24 000 sont décédés dans les champs de cannes. Il y a eu environ 8 000 personnes qui sont restées et qui ont donné la population indienne que l’on connaît aujourd’hui. Ces personnes ont fait le choix de donner un pays à leur descendance et nous devons, en tant que descendants de ces personnes, rappeler à la Guadeloupe qu’ils ne sont pas arrivés en tant que touristes. Ils sont venus pour aider à construire la Guadeloupe en travaillant dans les champs, ils ont payé avec leur sang le droit de vivre en Guadeloupe. Cela ne peut pas passer inaperçu et c’est pour cela que nous le rappelons chaque année. »