L’eau du barrage de Moreau est-elle polluée au chlordécone ? Question posée par l’Association Guadeloupéenne d’Action contre le Chlordécone (AGAC)-UGTG par voie de tracts et de courriers divers aux autorités, et par le député de la Guadeloupe, Olivier Serva, dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, mardi 7 novembre.
L’explication donnée par le ministre délégué aux Outre-mer a attiré l’attention de l’UGTG, bien sûr, mais aussi de deux associations, Lyannaj pou dépolyé Matinik et Lyannaj pou dépolyé Gwadloup.
Qu’a dit Philippe Vigier ? Qu’il a les résultats des analyses de l’eau prélevée avant que les vannes soient ouvertes pour irriguer la Grande-Terre en période de sécheresse (en mars 2023) et qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Que, de plus, c’est résultats des analyses en mains que les autorités locales ont décidé l’ouverture des vannes… et l’écoulement de l’eau de Moreau sur tous les champs cultivés de la Grande-Terre.
« J’ai les résultats des analyses que je peux vous communiquer ! », a-t-il lancé au député Serva en montrant son téléphone portable allumé… Sur quoi, on ne sait pas.
Le ministre délégué concluait en soulignant toute l’attention qu’il aurait pour ce dossier sensible.
L’UGTG a rebondi sur cet échange, en écrivant au ministre délégué aux Outre-mer un courrier dans lequel le syndicat dit son plaisir de voir que le ministre a les résultats d’analyses qu’il réclame depuis le 15 mars 2023. Il veut bien en avoir une copie…
Le courrier au ministre :
De leur côté, les deux associations Lyannaj pou dépolyé Matinik et Lyannaj pou dépolyé Gwadloup ont publié un communiqué :
Bref, il y aura sans doute une suite à cette affaire…