Le préfet demande au SMGEAG, les fonds d’Etat ayant été versés en temps et heure, de faire changer les filtres à charbon actif le plus vite possible… La préfecture réaffirme toutefois son engagement aux côtés du SMGEAG pour garantir la qualité de l’eau potable.
L’Etat, dans le cadre du plan chlordécone IV, poursuit son engagement pour informer et protéger la population guadeloupéenne contre la pollution à la chlordécone dans l’eau potable. En 2023 et en 2024, une convention a été établie avec le Syndicat Mixte de Gestion de l’Eau et de l’Assainissement de Guadeloupe (SMGEAG) pour prendre en charge l’intégralité du surcoût lié au traitement de l’eau potable dans les zones touchées par cette pollution.
En 2023, l’État a versé 1,213 million d’euros pour financer le traitement de l’eau par charbon actif, ainsi que l’évacuation et le traitement des filtres à charbon actif pour les unités de production d’eau potable de Belle-terre, La Plaine, Gommer, Soldat, Belin et Belle-Eau-Cadeau. Pour 2024, sur un total de 1,13 million d’euros prévus, 678 000 € ont déjà été versés au SMGEAG et les 452 000 € restants seront alloués d’ici la fin de l’année.
Malgré ce soutien financier, un retard de livraison du charbon actif, combiné aux impacts de la tempête Ernesto, a conduit à la saturation des filtres à charbon de l’usine de production d’eau potable de Belle Eau Cadeau. En conséquence, depuis le 22 août, l’Agence Régionale de Santé (ARS) a été contrainte d’interdire la consommation d’eau potable sur les communes de Capesterre-Belle-Eau, Terre-de-Haut, Terre-de-Bas et trois secteurs de
Trois-Rivières, en raison du dépassement de la limite de qualité pour le paramètre chlordécone.
Le SMGEAG a prévu de procéder au changement des filtres à charbon dans la semaine, permettant ainsi un retour à la normale dans le courant de la semaine prochaine. L’État suit avec la plus grande attention l’évolution de la situation et a demandé au SMGEAG d’intervenir avec la plus grande célérité pour remédier à ce problème.
L’État reste pleinement mobilisé aux côtés des collectivités locales et des autorités sanitaires pour garantir la qualité de l’eau potable en Guadeloupe et appelle le SMGEAG à réagir dans les meilleurs délais pour rétablir la situation. La protection des populations et la préservation de leur santé demeurent une priorité absolue pour l’État.