Danseuse, chorégraphe, fondatrice de la compagnie Difé kako, la Guadeloupéenne Chantal Loïal a reçu l’insigne d’Officier de l’ordre national du mérite, à Paris.
L’année des 30 ans de Difé kako, la compagnie de danse qu’elle a créée, est porteuse d’un nouveau témoignage de reconnaissance pour Chantal Loïal. Jérôme Coumet, maire du 13e arrondissement de Paris, où est basée Difé kako, a accueilli la cérémonie qui s’est déroulée ce lundi 3 mars.

Comme en 2015, pour la remise de l’insigne de chevalier de la Légion d’honneur à Chantal Loïal, François Hollande, ancien président de la République, a satisfait à l’exercice en épinglant la Guadeloupéenne de la médaille d’Officier de l’ordre national du mérite.
« Une nouvelle fois, je dois cette médaille à ma ténacité, à mon opiniâtreté, mais aussi à l’équipe de Difé kako : c’est un engagement collectif », a commenté la récipiendaire.
Entre histoire et culture
Un parcours très honorable pour la Guadeloupéenne, enfant de la DDASS, qui a choisi la danse comme chemin de vie, pour aller vers les autres en portant des valeurs de tolérance et de métissage.
Egalement médaillée de la ville de Paris en 2018, Chantal Loïal a contribué, ces 30 dernières années, dans l’Hexagone et ailleurs, à valoriser et transmettre les danses afro-antillaises, à sortir de l’ombre, à travers ses spectacles, certains épisodes de l’Histoire (les tirailleurs sénégalais, le destin tragique de la Vénus Hottentote…), des problématiques actuelles comme le scandale de l’empoisonnement des corps et des sols par le chlordécone, en Guadeloupe et en Martinique…
Un engagement qui se traduit aussi par la création du festival pluridisciplinaire, Mois kréyòl autour des langues et cultures créoles, dans l’Hexagone, en Outre-mer, au Canada, à Londres…
Cécilia Larney
Rendez-vous avec Chantal Loïal
- Avant la présentation, en Guadeloupe, de la pièce chorégraphique, On t’appelle Vénus, le 2 avril à l’Arawak (Le Gosier), puis les 4 et 5 avril, à Basse-Terre, Chantal Loïal est attendue à Marseille, samedi 8 mars, au Théâtre du hangar, et à Martigues, le 12 mars, pour la Journée internationale des droits de la femme.
- Pour marquer ses 30 ans, le 15 mars, Difé kako proposera une rétrospective de ses créations, « avec quelques-uns des premiers danseurs de la compagnie », précise Chantal Loïal, au Totem, dans le 13e arrondissement, avec Ville des musiques du monde et le collectif Cercle d’ici.
- Chantal Loïal sera face aux scolaires, les 18, 20 et 21 mars, au Palais de la porte dorée, à l’occasion de la Semaine contre la discrimination. Puis, le spectacle Joséphine 2B, de la compagnie Difé kako, fera la clôture du festival Histoire d’Elles, au Conservatoire du 13e arrondissement.
- Après son escale en Guadeloupe, en avril, Chantal Loïal se rendra au Zimbabwe, à l’invitation de la Guadeloupéenne, Marie-Laure Edom qui y a créé une école de danse.
Pour en savoir plus : difekako.fr (cliquer sur le lien)