Guadeloupe. Casiers de pêche en zone chlordécone : le pêcheur risque 22 500 euros d’amende

Une vaste opération interministérielle de lutte contre la pêche en zone chlordécone dite « zone d’interdiction totale de pêche » a eu lieu du 25 avril (5 h 30) au 26 avril 2023 (17 heures).

Elle a regroupé les navires et les moyens humains de la marine nationale, de la brigade de gendarmerie côtière et de la gendarmerie maritime et de l’unité littorale des affaires maritimes de la direction de la mer sur le secteur de Vieux-Fort à Capesterre-Belle-Eau jusqu’à Rivière-Grande Anse.

Lors d’un transit effectué vers la côte sous le vent, l’unité littorale des affaires maritimes surprend un pêcheur professionnel en zone d’interdiction totale de pêche. Elle arraisonne le navire, appréhende sa pêche et son casier, et verbalise le pêcheur qui reconnaît avoir relevé un casier dans la zone chlordécone d’interdiction totale.

L’unité de police découvre alors la présence relativement dissimulée de 15 casiers. Elle informe sa direction qui décide de détourner l’ensemble des moyens de l’État disponibles afin d’intervenir rapidement sur la zone de l’infraction.

Très rapidement, 4 navires de l’État arrivent sur les lieux de l’infraction. Des plongeurs sont déployés. Ce sont finalement 29 casiers et un filet qui sont répertoriés au niveau de Rivière-Grande Anse puis relevés et détruits par les unités sous la coordination de la direction de la Mer en 2 jours.

Le Dumont d’Urville, bâtiment de soutien et d’assistance Outre -Mer (BSAOM), a assuré la surveillance durant la nuit du 25 au 26 avril de la zone d’intervention, entre les deux opérations, afin de s’assurer qu’aucun malfrat ne récupère de nuit son matériel de pêche.

Le pêcheur arraisonné fera, dans les jours qui suivent, l’objet d’une audition et de poursuites pour lesquelles il encourt 22 500 euros d’amende et une interdiction d’exercer son activité professionnelle pendant 5 ans en application des articles 921-1 et 945-5 du Code Rural et des Pêches Maritimes.

L’enquête devra permettre de déterminer si le pêcheur arraisonné était le propriétaire de l’ensemble des casiers et du filet déposés en zone d’interdiction totale, ou si d’autres malfrats sont susceptibles de sévir dans la zone interdite.

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