Guadeloupe. Caribulles, un festival caribéen du dessin

Bande dessinée, manga, album de jeunesse, l’art de l’illustration sont à l’honneur en Guadeloupe grâce à Caribulles. Caribulles, sous sa forme actuelle, fête son dixième anniversaire. mais, avant cela, il y avait Karibulles.

Karibulles, créé par un journaliste guadeloupéen, Danick Zandwonis, parce que, quand il était enfant et adolescent, il avait une passion pour la BD et qu’il ne comprenait pas pourquoi il n’y avait pas de bande dessinée avec des gens qui lui ressemblent.

Un vrai salon, avec
des invités de prestige

Au fil des années, ce festival de la bande dessinée, du manga, de l’album de jeunesse, a invité des dessinateurs prestigieux : Plantu, du Monde, Wiaz, du Nouvel Observateur, Chenez, de l’Equipe, Barrigue, du Matin de Lausanne, Tignous, de l’Evénement du Jeudi, des dessinateur de bandes dessinées comme Vuillemin, Michel Blanc Dumont, Mézières, Loustal, des Martiniquais talentueux, Gabourg, Ti Loulou. D’autres encore.

En 2010, Karibulles évolue sous la direction d’Audrey Le Quintrec, devenant un salon caribéen, Caribulles. En 2015, Caribulles s’installe à Baie-Mahault grâce au soutien de la municipalité. En 2020, la pandémie bloque toute initiative mais Danick Zandwonis et sa fille, Danaïka, qui a repris la direction du salon, décident de revenir, du 8 au 13 novembre, à Baie-Mahault, bien sûr, pour une dixième édition qui est en réalité la onzième année du concept. Tout se passe à la Maison communale de Wonche.

Therry Dupré
a inventé le Kemti,
un style bien à lui

Cette année, Therry Dupré, jeune auteur guadeloupéen, qui signe Teeyandee, est l’invité d’honneur du salon. Il a créé, il y a quatre ans, une série, La Planète Takoo, inspirée des mangas japonais, au goût des Antilles. La découpe des histoires, c’est du manga, le scénario, c’est de l’afro-antillais. Pas de sushi dans ses histoires mais des plats de chez nous. Des héros de chez nous, aussi, entre Afrique et Antilles. Des gens qui nous ressemblent, dont les aventures nous parlent.

Therry Dupré a créé un style personnel, qu’il appelle Kemty, l’image noire. Il travaille en noir sur fond blanc. Avec quelques grisés, mais pas de couleurs.

L’illustration,
le parent pauvre…

Au moment de la présentation du salon, mercredi 10 novembre, il y avait l’illustrateur Suga, bien connu en Guadeloupe, l’inventeur du personnage Momo (désormais sur le net). Il a dit comment l’illustration dans toutes ses acceptions est « le parent pauvre » dans des pays où on ne lit pas beaucoup et encore moins de bandes dessinées ou de livres illustrés. Internet a tué le concept ou peu s’en faut.

Autre personnalité au moment de la conférence de presse de présentation, Sandrine Alexis, qui a réalisé un documentaire sur l’aventure Kari-Caribulles. 30 minutes de plaisir pour expliquer la genèse du salon. Son évolution*.

Michel Mado, maire-adjoint chargé de la Culture, a dit le soutien de la commune de Baie-Mahault, le souhait que cette manifestation soit pérennisée parce quelle apporte à la culture guadeloupéenne un autre volet, celui du dessin, de l’illustration.

André-Jean VIDAL

*Le documentaire sur Caribulles sera présenté au public samedi à 18 h 30, à la Maison communale de Wonche, à Baie-Mahault.

Le programme du salon Caribulles :

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