Dimanche 30 avril, la municipalité de Capesterre Belle-Eau, conduite par son maire, Jean-Philippe Courtois, a honoré un enfant de la commune, figure historique, Henry Sidambarom.
Qui était-il ?
En 1884, Henri Sidambarom, fils d’un couple d’immigrants venus d’Inde, est employé au bureau central de l’immigration indienne à Basse-Terre et entame la lutte pour l’émancipation des travailleurs originaires de l’Inde, victimes de discrimination. En 1897, Henry Sidambarom est élu conseiller municipal de Capesterre Belle-Eau
En janvier 1904, il se fait inscrire sur la liste électorale pour les municipales et inscrit des Indiens sur cette liste. Le 23 février 1904, Le gouverneur de la Loyère conteste cette liste électorale.
De son engagement s’ensuit la prison et un long procès de près de vingt ans (de février 1904 à avril 1923).
En 1905, Henry Sidambarom adresse sa première lettre, une pétition, à Etienne Clémentel, ministre des Colonies), où il expose son cas.
A la suite de ce procès historique, Raymond Poincaré, ancien président de la République, et président du conseil des ministres de l’époque, décide d’octroyer définitivement la nationalité française aux ressortissants indiens de la Guadeloupe, ainsi que le droit de vote.
C’est ce souvenir, entretenu par l’un de ses petits-fils, Cheddid Sidambarom, qui a permis que soit érigé un buste à Henry Sidambarom, près duquel, chaque année, une cérémonie rappelle son rôle historique pour la reconnaissance de la nationalité française aux Indiens venus travailler en Guadeloupe au XIXe siècle et à leurs descendants.