Des recherches faites des dernières années dans les archives nationales ou locales ont permis de retrouver la plus grande partie des noms des anciens esclaves et les noms qu’ils ont porté à partir de l’abolition en 1848. Capesterre Belle-Eau a dressé au Bik a Neg Mawon un mur des noms appelé à faire école.
En 1848, les esclaves libérés n’avaient pas de noms. Ils avaient des prénoms et il fallait qu’ils suivent la règle commune un prénom un nom pour être inscrits à l’état-civil et sur les listes électorales. Certains ont choisi leur nom, d’autres pas. Les officiers d’état-civil, le plus souvent des Européens, ont fait preuve d’imagination, parfois de facétie.
A Capesterre Belle-Eau, les noms des affranchis ont été retrouvés et mis en valeur par une volonté de la municipalité conduite par Jean-Philippe Courtois.
Il s’agit d’une œuvre de mémoire, d’une œuvre historique, d’une œuvre pédagogique pour les enfants des écoles. Ce mur des noms a été inauguré le 27 mai 2024, en présence d’Ary Chalus, président du Conseil régional, de Guy Losbar, président du Conseil départemental, de Maurice Tubul, secrétaire général de la préfecture, sous-préfet de la Basse-Terre, accompagné de François Lalanne, préfet honoraire en mission sécurité dans l’archipel.
Ce mur est composé de trois tableaux dévoilant les 2 610 noms donnés aux affranchis issus des habitations qu’on trouvait sur le territoire de Capesterre Belle-Eau suite à l’abolition de l’esclavage par l’administration française (1 410 femmes et 1 200 hommes).
Autour de Jean-Philippe Courtois il y avait le conseil municipal, les présidents d’associations… et des chercheurs qui ont travaillé sur les documents afin de dresser une liste alphabétique des noms des anciens esclaves de Capesterre (Belle-Eau).