Sanblé pou Nasyon Gwadloup, regroupant ANG, CIPPA, CIPN, FKNG, KSG, MIR, UPLG, a publié une Déclaration politique autour de la problématique canne-sucre-rhum.
De quoi s’agit-ils ? Reprenant les positions du collectif des producteurs, de la direction de l’UDECAG et des syndicats agricoles, opposés à la coupe de la canne avant que leurs revendications aient été prises en compte et celles de l’Iguacanne, des SICAs, de l’UPG, des opérateurs de coupe et des transporteurs qui veulent que la canne soit coupée, apportée à l’usine et transformée en sucre, étant entendu que les autres produits de la canne, bagasse, mélasse, écumes valorisées seront indemnisées en fin de campagne (mois de juin 2024), Sanblé pou Nasyon Guadeloupe a analysé les positions.
« La campagne semble en cours de démarrage et nous aurons probablement évité le pire : une année sans récolte. » Or, soutient Sanblé pou Nasyon Gwadloup, « une année sans récolte ferait comme victimes principales les producteurs agricoles, en particulier ceux qui ont comme culture pivot la canne : faillites liquidations…, les opérateurs de coupe, et tout le système d’organisation de la production cannière, telles les SICA. Mais, au-delà, c’est tout le pays qui en pâtira. »
Pour calmer les esprits et se mettre autour d’une table pour refonder le système dans la filière, Sanblé pou Nasyon Gwadloup propose que les poursuites contre de membres du collectif soient abandonnées. « Le réflexe colonial qui consiste à punir pour contraindre à l’obéissance au plus puissant est un réflexe archaïque. Les organisations patriotiques s’insurgent contre ce procédé et appellent à la relaxe des agriculteurs concernés. »