Guadeloupe. Canne : le directeur général confirme les engagements de Gardel

Vendredi, les membres du collectif des producteurs de cannes avaient signé avec le préfet Xavier Lefort, le représentant de la Région Guadeloupe, Patrick Dollin, le représentant du Conseil départemental, Blaise Mornal, le procotole d’accord permettant de lancer la campagne cannière. Le directeur général de Gardel avait quitté la réunion sans signer.

Nicolas Philippot, directeur général délégué de Gardel, l’usine sucrière, avait quitté la réunion après avoir validé toutes les avancées définies, la veille, avec le représentant de l’Etat et les représentants de la Région et du Conseil départemental.

Gardel mettrait 500 000 euros sur la table, tout comme la Région, l’Etat mettait 900 000 euros, le Département 250 000 euros et 1,5 million d’euros pour la dératisation des champs de cannes. Il n’avait cependant pas signé le protocole.

Depuis dimanche, sur les réseaux sociaux, des anonymes se sont emparés de cette signature manquante pour fustiger l’attitude du directeur général de Gardel. Les audios n’ont pas cessé, parfois injurieux.

En fait, Nicolas Philippot avait confirmé les engagements de Gardel par un courrier au préfet de Région. Les membres du collectif avaient été prévenus de ce courrier très officiel et sans équivoque.

Que dit le directeur de Gardel dans ce courrier ?

« La société Gardel SA s’engage à mettre en œuvre la nouvelle répartition de la recette bagasse énergie à savoir :

  • 12/13e pour le planteur soit 13,38 €/tonne
  • 1/13e pour l’industriel soit 1,12 €/tonne
    Soit une revalorisation de la part planteur de 1,90 €/tonne.

La sucrerie Gardel s’engage à étudier avec l’aide des partenaires publics, la mise en place d’un mécanisme d’intéressement à la valeur, inspiré du modèle de La Réunion, basé sur une approche en deux volets : écriture d’une formule de partage du résultat de l’exercice dès 2024 au-dessus d’un seuil à définir, avec une première tranche de redistribution à hauteur de 1/3 du résultat de l’exercice dépassant ce premier seuil, et d’une deuxième tranche de redistribution à hauteur de la moitié du résultat de l’exercice dépassant ce second seuil.

Ces seuils seront revus en fonction de l’inflation. Une règle d’exclusion d’événements et de résultats exceptionnels sera convenue entre les parties. L’intéressement sera calculé en €/t de cannes livrées à la sucrerie et versé à la clôture de l’exercice comptable, certification des CAC réalisée, à chaque planteur sur la base de son tonnage de cannes livrées.

Un protocole d’engagements réciproques des parties qui accompagnera la mise en place de cet intéressement à la valeur sera rédigé. Il fixera également :
. L’engagement de l’État sur l’accompagnement ponctuel de l’industriel en cas de situation financière dégradée
. L’engagement des planteurs et de l’interprofession par exemple sur une amélioration des pratiques agricoles, une progression des surfaces et des rendements, un respect des périodes de récolte, etc.
. La sucrerie Gardel accorde un soutien exceptionnel de 500 000 euros aux planteurs, pour la campagne 2024. Ce soutien exceptionnel sera versé au titre de l’intéressement. Même si le résultat venait à être négatif, cette somme serait due, versée en septembre 2024 et répartie par planteur à la tonne de canne livrée. »

Il concluait son courrier : « La sucrerie Gardel accorde un soutien exceptionnel de 500 000 euros aux planteurs, pour la campagne 2024. Ce soutien exceptionnel sera versé au titre de l’intéressement au résultat prévu à l’article 5. Même si le résultat venait à être négatif, cette somme serait due, versée en septembre 2024 et répartie par planteur à la tonne de canne livrée.

Par ailleurs, la sucrerie Gardel s’engage pour faire tout son possible pour le bon déroulement de la campagne 2024. »

Le courrier au préfet :

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