Depuis le dernier communiqué de l’Intersyndicale Kolèktif des agriculteurs, Jeunes Agriculteurs de Guadeloupe, FDSEA de Guadeloupe, MODEF, UDCAG appelant à refuser de démarrer la campagne de coupe de la canne à sucre, lundi, les autorités ont réagi, samedi soir, par un communiqué du préfet et des deux présidents d’assemblées.
Que disent ces autorités ? « Le président du conseil régional, le président du conseil départemental et le préfet de la région Guadeloupe souhaitent rappeler la nécessité économique du démarrage sans délai de la campagne de coupe de la canne.
Dans le prolongement de la convention signée l’année dernière qui avait permis d’augmenter significativement le prix à la tonne, ils soulignent les nouvelles avancées pour la campagne 2024 :
➢ versement de la prime bagasse quasi intégralement aux planteurs,
➢ mise en place d’un intéressement aux bénéfices réalisés par l’industriel sur l’ensemble des produits qu’il transforme,
➢ engagement à réviser la formule de calcul de la richesse afin de valoriser ces différents produits.
Le président du conseil régional, le président du conseil départemental et le préfet de la région s’engagent à ce que ce travail soit conduit d’ici fin juin et se traduise pour la campagne 2024 et s’y impliqueront personnellement.
Ce travail prendra nécessairement quelques semaines et ne doit pas conduire à différer le lancement de la campagne. »
Normalement, si ces autorités ont quelque poids dans ces discussions qui s’enchaînent, la coupe pourrait commencer rapidement, dans certains secteurs. Les opérateurs de coupe devraient mettre leurs machines dans les champs de cannes, les transporteurs routiers circuler sur les routes vers l’usine de Gardel.
Que vont faire les partisans d’une campagne retardée jusqu’à ce que leurs revendications soient intégralement acceptées ? Nul doute que les abords de l’usine seront attentivement surveillés lundi matin, mais avant cela le centre de transfert de Béron, lundi à 6 heures. A suivre.
