Coupera, coupera pas ce week-end pour alimenter dès lundi matin à la première heure l’usine de Gardel ? La question se pose.
« Les producteurs de canne ne reconnaissent plus l’Iguacanne comme représentant et vont proposer une autre gouvernance. L’intersyndicale appelle donc les producteurs à ne pas couper leur canne jusqu’à nouvel ordre, de ne pas laisser les opérateurs de coupe rentrer dans leur champ, de ne pas signer de coupons de coupe. »
C’est la réaction de certains producteurs de cannes de Guadeloupe après l’ordre de coupe donné vendredi par l’Iguacanne. Ces producteurs sont regroupés en Intersyndicale composée du Kolektif des Agriculteurs, des organisations syndicales agricoles Coordination rurale Gwadloup, JA, MODEF, FDSEA de Guadeloupe et de l’UDCAG.
Vendredi matin, l’Iguacanne, les SICAs, le GIE Canne et une grande partie des producteurs de cannes, opérateurs, transporteurs, sans oublier les salariés de Gardel et des distilleries poussaient un ouf de soulagement. Après un mois d’attente et de grandes incertitudes, l’ordre de coupe était donné. L’élan naturel de la campagne cannière 2024 était engagé.
Sauf que… arguant que leurs revendications n’ont pas été satisfaites immédiatement — paiement à la tonne et plus à la richesse, prise en compte de la bagasse, de la mélasse et de l’écume dans un partage des bénéfices de l’usinier — , les membres de l’Intersyndicale refusent de voir la canne coupée et la récolte commencer.
Le communiqué explicite de l’Intersyndicale :
